samedi 31 décembre 2016

Projet Justine / Elena – texte 65

Seducción

El cuadro cuelga de la pared que está junto a la cabecera de la cama.
Dentro del cuadro se ven relámpagos, lluvia, un río embravecido, un puente roto que dos muchachos asustados intentan cruzar. Y un ángel detrás de ellos. Con sus alas desplegadas, su túnica impecable, su majestad.
La niña está sola en el cuarto. Los truenos no la dejan dormir, tapa su cabeza con la almohada. El ruido del aguacero continúa, el silbido del viento en los árboles y el rugido lejano del arroyo que cobra vigor.
Tiritando se levanta. La tormenta arrecia, un rayo ilumina la habitación, encegueciéndola. Parpadea varias veces y cuando sus ojos se habitúan a la oscuridad observa la lámina: por más que intente no logra verlos, los muchachos del cuadro no están.
Está el ángel. En la penumbra del cuarto su belleza resplandece.
La niña lo mira arrobada. Quisiera pararse a su lado, conversar, que le ofrezca algo, cualquier cosa, y tener la oportunidad de aceptar.
—Es tan hermoso, le entregaría hasta el alma.
El ángel escucha ese pensamiento, sonríe satisfecho.
La noche recién comienza.

Traduction temporaire :
Séduction

Le tableau est accroché au mur, à côté de la tête de lit.
Sur le tableau, on voit des éclairs, de la pluie, un fleuve démonté, un pont cassé que deux enfants apeurés tentent de traverser. Et derrière eux, un ange. Les ailes déployées, la tunique impeccable, majestueux.
La fillette est seule dans la chambre. Le tonnerre l'empêche de dormir. Elle enfouit sa tête sous l'oreiller. Le bruit de la pluie est toujours là, ainsi que le sifflement du vent dans les arbres et le rugissement lointain du ruisseau qui enfle.
Tremblante, elle se lève. L'orage redouble, un éclair illumine la pièce, l'aveugle. Elle bat des paupières à plusieurs reprises. Ses yeux accoutumés à l'obscurité, elle observe la peinture : elle a beau essayer, elle ne les voit pas, les enfants du tableau ne sont pas là.
L'ange est présent. Dans la pénombre de la chambre, sa beauté resplendit.
La fillette le regarde, subjuguée. Elle voudrait s'attarder à ses côtés, discuter, qu'il lui offre quelque chose, n'importe quoi, et avoir le loisir d'accepter.
— Vous êtes tellement beau ! J'irai jusqu'à vous livrer mon âme.
L'ange entend cette pensée et sourit, satisfait.
La nuit tombe à peine.

Projet Sabrina – micros série 2

*

Hasta que murió esquizofrénica, para mi madre fui yo y también mi hermanito fallecido. A veces me ponía como ejemplo ante mí. ¡Muy (la) extraño!
Jusqu'à ce qu'elle meure, schizophrène, ma mère a été persuadée que j'étais moi, mais aussi mon petit frère décédé. Parfois, elle me prenait en exemple devant moi. Si (je la) regrettable !
*

Pesadilla: Una mujer desnuda y ojos muy saltones, me apunta con una pistola en cada mano. Me siento acorralado por los seis.
Cauchemar : Une femme nue et aux yeux très globuleux me vise avec un pistolet dans chaque main. J'ai la sensation que les six me tiennent en joue.

*

Cuentan de cierta secta poseedora de un caleidoscopio que, con poquitas palabras, forma infinitos poemas de belleza sobrenatural.
On raconte l’histoire d’une secte détentrice d’un caléidoscope, qui, avec juste une poignée de mots, forme des poèmes infinis d’une beauté surnaturelle.
*

Un ejército de valientes caballos, montados sobre briosos jinetes, choca estruendosamente contra el enemigo, que se desorganiza por la sorpresa y huye.
Une armée de vaillants chevaux, juchés sur de fougueux cavaliers, entre en collision avec fracas contre l’ennemi, qui, surpris, se désorganise et prend la fuite.


*

En la mutualista me atendieron de maravilla. Cuando me dieron el alta, me borré por temor a mis deseos de volver.
À la clinique, on a été aux petits soins avec moi. Quand on a autorisé ma sortie, je suis parti en courant, de peur d’avoir envie d’y retourner.

*

El cura puede usar el secreto de confesión. El acusado el de presumario y el adinerado el bancario. Para el resto, solo el horario del ómnibus es un secreto.
Le curé peut faire valoir le secret de la confession, l’accusé, celui de l’instruction et le riche, celui de la banque. Pour les autres, seul l’horaire du bus est un secret.

*

En aquel lugar todos los timbres eran de oro. Algunos dicen que allí, cuando el rey Midas era un niño, jugaba al ring raje.
Dans cet endroit, toutes les sonnettes étaient en or. On raconte que là-bas, quand le roi Midas était enfant, il s'amusait à sonner et déguerpir.


*

Silencio, el cuchillo tomó por el mango a su hombre, avanzó hacia ella. Y a punto de cometer el crimen desistió. Sabía bien lo que se sentía.
Silence. Le couteau attrapa son homme par le manche, avança vers elle. Et, juste au moment de commettre le crime, il renonça. Il savait parfaitement ce que l'on ressentait.

*

En media hora le había comido un caballo y un peón. El estanciero lo denunció y le imputaron abigeato y homicidio premeditado.
En une demi-heure, il lui avait mangé un cavalier et un pion. Le fermier le dénonça et il fut inculpé pour vol de bétail et homicide prémédité.

*

En nochebuena el mago cenó un lechón que sacó de la galera. El 26 ayunó en la seccional. El 27 ya tenía seguras 3 comidas diarias en el Comcar.
Le soir de Noël, le magicien mangea un cochon de lait qu’il sortit de son chapeau. Le 26, il jeûna au commissariat. Le 27, il avait réussi à s’assurer trois repas par jour en prison.

Projet Justine / Elena – texte 64

Mi sangre llegará al río

Estás en el borde de la tierra, de cara al puente que atraviesa el abismo.
Hacés un paso, tus pies se apoyan sobre un trozo de madera vieja, angosta. Después de esa madera hay un hueco; y otra madera y otro hueco y otra madera. No podés ver porque es de noche y esta noche no tiene luna. Sujetas las manos a las cadenas que corren paralelas a tu cuerpo y comenzás a cruzar el puente; mientras, oís un murmullo, sabés que lo produce el río que corre abajo, en el fondo del abismo.
Avanzás, despacio, apoyando con cuidado los pies, de madera en madera, aferrado a las cadenas. Con cada paso la estructura se balancea, tus piernas tiemblan, se aflojan.
La temperatura es baja pero vos sudás, la ropa húmeda te provoca escalofríos. Una de tus manos resbala, la cadena te corta la palma. Querés ver la herida pero tus dedos regresan veloces a cerrarse sobre el mamotreto oxidado. Tu sangre corre por la cadena, cae, se hunde en el precipicio.
—Mi sangre llegará al río —decís.
Tu voz suena extraña, suponés que fue otro el que habló. Girás la cabaza y sólo ves pedazos de tablas perdiéndose en la oscuridad. Dudás, no sabés si ibas en la dirección que apunta tu pecho o tu cara.
—Es lo mismo —decidís, y continuás avanzando.
Cadenas, tablas, huecos, negrura, calma.
Silencio.
Ya no oís el río.
—El río se llevó toda mi sangre y ahora me sobra piel: su maza pegada al esqueleto me agobia. Quisiera ser una entidad formada sólo por músculos, no, los músculos se agarrotan con el frío, mejor ser un ojo. Mejor aún, una mirada. Las miradas atraviesan espacios vacíos sin sufrir. Una mirada. O un grito.
Hacés equilibrio. Soportás el vértigo, la nausea que provoca el vaivén del puente, los agujeros.
Llegás a la orilla.
Es la orilla de otro puente.

Traduction temporaire :

Mon sang rejoindra le fleuve

Tu es au bord de la terre, face au pont qui traverse l'abîme.
Tu fais un pas, tes pieds s'appuient sur un morceau de bois, vieux, étroit. Après ce morceau de bois, il y a un trou, suivi d'un autre morceau de bois, d'un autre trou et d'un autre morceau de bois. Tu ne peux rien voir parce qu'il fait nuit, une nuit sans lune. Tu rives tes mains aux chaînes qui courent, parallèles à ton corps, et tu commences à traverser le pont ;tu entends alors un murmure, tu sais qu'il est produit par le fleuve courant en contrebas, au fond de l'abîme.
Tu avances, en douceur, les pieds prudemment posés sur un morceau de bois après l'autre, arrimé aux chaînes.
À chacun de tes pas, la structure se balance, tes jambes tremblent, flanchent.
La température est basse, mais tu transpires. À cause de tes vêtements humides, tu frissonnes. L'une de tes mains glisse, la chaîne entaille ta paume. Tu veux voir la blessure, mais tes doigts reviennent rapidement se fermer sur le piège rouillé. Ton sang coule le long de la chaîne, tombe, sombre dans le précipice.
— Mon sang rejoindra le fleuve, affirmes-tu.
Ta voix est bizarre, tu te dis que c'est quelqu'un d'autre qui a parlé. Tu tournes la tête et tu ne vois que des morceaux de planches se perdre dans l'obscurité. Tu hésites. Tu ne sais pas si tu allais dans la direction indiquée par ton cœur ou celle indiquée par ta tête.
— C'est pareil, décides-tu, et tu continues d'avancer.
Chaînes, planches, trous, noirceur, calme.
Silence.
Tu n'entends plus le fleuve.
— Le fleuve a emporté tout mon sang, et maintenant, j'ai un excédent de peau : sa masse collée à mon squelette me gêne. Je voudrais être une entité formée uniquement de muscles, non, les muscles se raidissent sous l'effet du froid. Mieux vaut être un œil. Mieux encore, un regard. Les regards traversent des espaces déserts sans souffrir. Un regard. Ou un cri.
Tu gardes l'équilibre. Tu endures le vertige, les nausées provoquées par le va-et-vient du pont, les trous.
Tu atteins la berge.
La berge d'un autre pont.

Projet Justine / Elena – texte 63

Amantes

Estamos sobre la colina, al sol. De cara al mar.
Celebrando.
Acaricio su cuello, ciño mis muslos a su cuerpo.
La gente que está abajo, en la playa, levanta la vista, nos señala.
Me aferraría aún más a él si pudiera. Por deseo no, por rebeldía supongo.
Los veo preparar sus cámaras fotográficas, subir la sierra.
Vienen hacia nosotros.
Este grupo trae un guía. El guía habla con voz chillona y explica obviedades: que estamos hechos en mármol, que yo soy una diosa que mi compañero un cisne, que lo monto como a un caballo.
El hombre no tiene precisiones. Tal vez soy Afrodita. Quizá nos esculpieron hace 2400 años.
—Nadie sabe cuánto más podremos disfrutar esta belleza —termina diciendo—, por el problema de la lluvia ácida— aclara.
Los turistas se aburren. Toman algunas fotos, con descuido, apuradas. Y regresan a las olas.
El guía se demora un par de minutos a nuestro lado. Cuando cree que nadie lo observa, me acaricia.
Su sudor se pega a mis labios.
Me mira a los ojos. Con mirada firme. Precisa. De lobo.
—2400 años, miserable cantidad de tiempo para una diosa —estimo—, pero estoy cansada. De lobos y de cisnes. Te agradezco, lluvia ácida.

Traduction temporaire :
Amants

Nous sommes sur la colline, au soleil. Face à la mer.
Célébrant notre rencontre.
Je caresse son cou. J'enserre son corps avec mes cuisses.
Les gens qui sont en contrebas, sur la plage, lèvent les yeux, nous désignent du doigt.
Je m'agripperais davantage à lui si je pouvais. Par désir, non, par rébellion, je suppose.
Je les vois préparer leurs appareils photos, gravir la montagne.
Ils viennent vers nous.
Il y a un guide à la tête de ce groupe. Il parle avec une voix criarde et explique des évidences : que nous sommes taillés dans le marbre, que je suis une déesse, et mon compagnon, un cygne, que je monte tel un cheval.
L'homme n'a pas davantage de précisions. Peut-être suis-je Aphrodite. Peut-être nous a-t-on sculptés il y a 2400 ans.
— Personne ne sait combien de temps encore nous pourrons admirer cette beauté, finit-il par dire, à cause de la pluie acide, ajoute-t-il. Les touristes s'ennuient. Ils prennent quelques photos, sans faire attention, à la hâte. Puis, regagnent les vagues. Le guide s'attarde quelques minutes à côté de nous.
Quand il croit que personne ne l'observe, il me caresse.
Sa sueur se colle à mes lèvres.
Il me regarde dans les yeux. Avec un regard résolu, déterminé. De loup.
— 2400 ans, un misérable laps de temps pour une déesse, estimé-je, mais je suis lasse. Des loups et des cygnes. Je te remercie, pluie acide.

Projet Justine / Elena – texte 62

Alimaña

Te caés. Te estrellás contra el suelo. Te quedás allí, tendido boca arriba. Inmóvil.
Tenés la silla al alcance de tu mano. Podrías ayudarte con esa silla, pararte. Pero estás acostado, en el piso, y toda ayuda te parece lejana.
Una araña se acerca. Podrías atacarla.
Matarla podrías.
Se detiene junto a tus ojos. Observás su redondez peluda.
Trepa por tu hombro. Te atraviesa. Una y otra vez. Va y viene. Diez veces. Mil veces. Tras su paso queda una sustancia semitransparente, opaca; un hilo frío, húmedo, pegajoso. Trabaja sin descanso.
Te está enredando; atando.
Vos, agotado en tu quietud. Quisieras saber cuándo y dónde dará por finalizada la red.
En tu cuello, sus patas viscosas. Siempre le tuviste miedo a los bichos.
Abrís la boca. Cualquiera creería que estás —por fin—, dispuesto a gritar “¡basta!”.
Entonces ella se apura y te muerde la lengua.

Traduction temporaire :
Nuisible

Tu tombes. Tu te fracasses contre le sol. Tu restes là, allongé sur le dos. Immobile.
Tu as la chaise à portée de main. Tu pourrais y prendre appui, te lever. Mais tu es couché, par terre et toute aide te paraît lointaine.
Une araignée s'approche. Tu pourrais l'attaquer.
Tu pourrais la tuer.
Elle s'arrête près de tes yeux. Tu observes sa rondeur velue.
Elle escalade ton épaule. Elle te parcourt. Encore et encore. Elle va et vient. Dix fois. Mille fois. Après son passage, il reste une substance semi-transparente, opaque ; un fil froid, humide, collant. Elle travaille sans relâche.
Elle est en train de te prendre dans sa toile ; de t'attacher.
Toi, à bout, dans ta quiétude. Tu aimerais savoir quand et où s'achèvera la toile.
Dans ton cou, ses pattes visqueuses. Tu as toujours eu peur des bestioles.
Tu ouvres la bouche. N'importe qui pourrait croire que tu t'apprêtes – enfin – à crier « assez ! ».
Alors, elle se dépêche et te mord la langue.

vendredi 30 décembre 2016

Projet Pauline M.G. – phrases 156-166

—Mi mamá se va a molestar, tengo que regresar a mi casa. ¿Quieres acompañarme? Me da miedo cruzar el río sola.
—No... no puedo. Tengo que encontrarme con alguien ahorita.
—Pero ya se está haciendo de noche. Me pueden asaltar.
—Oye,  no te hagas... ¿quieres que ahora te crea una señorita cuando ya sé que eres una callejera? Sabes caminar sola perfectamente. Así que no te voy a acompañar ni mierda. No me vengas con huevadas...

Traduction temporaire :
— Ma maman va se fâcher, il faut que je rentre. Tu veux m'accompagner ? J'ai peur de traverser le fleuve toute seule.
— Non... Je peux pas. Je dois retrouver quelqu'un maintenant.
— Mais, la nuit tombe. On pourrait m'agresser.
— Écoute, ne joue pas la... Tu veux que je te prenne pour une dame alors que je sais que tu es une fille de la rue ? Tu peux parfaitement te balader toute seule. Alors je ne vais pas venir avec toi ni rien, arrête tes conneries...

jeudi 29 décembre 2016

Projet Hélène / Audrey – phrases 107-108

El acoso verbal, las bolas de papel que caían sobre su cabeza o las frases insultantes escritas en la pizarra antes de que llegara la profesora eran el pan que Rutka se tragaba a diario en la escuela; pero aquel día, al terminar las clases, mis queridas compañeras dieron un siguiente paso contra ella. Yo presencié de lejos cómo Doris y sus secuaces le arrebataban a mi amiga su precioso libro de leyendas celtas (un ejemplar de filos dorados, con hermosas ilustraciones de duendes y dragones) que Rutka llevaba siempre en su mochila.

Traduction temporaire :
Le harcèlement verbal, les boulettes de papier qui pleuvaient sur sa tête ou les phrases d'insultes écrites au tableau avant l'arrivée du professeur étaient devenus le pain quotidien de Rutka à l'école ; mais ce jour-là, à la fin du cours, mes chères camarades franchirent un pas de plus. J'assistai de loin à la manière dont Doris et ses acolytes arrachaient des mains de mon amie son magnifique livre de légendes celtes (un exemplaire bordé de lignes dorées, comprenant de belles illustrations de lutins et de dragons) que Rutka avait toujours dans son sac à dos.

jeudi 22 décembre 2016

Projet Pauline M.G. – phrases 148-155

Se imaginó que esa chica era su hijita. Una hija bastante grande. Luego sin darse cuenta le acarició también los brazos,  despacio, lentamente, con paciencia. Y después las piernas y luego los dedos fluyeron hacia arriba, cada vez más, palpó las nalgas lentamente, luego el pubis sin un solo vello púbico. Se puso nervioso. Quiso hacerla hacia un lado para levantarse e irse corriendo. Pero en ese momento ella despertó.
— ¿Ha pasado mucho tiempo?
—No creo— le contestó él— todavía no oscurece del todo.

Traduction temporaire :
Il imagina que cette enfant était sa petite fille. Une fille plutôt grande. Puis, sans s'en rendre compte, il lui caressa aussi les bras, lentement, calmement, patiemment. Et ensuite les jambes, et ses doigts coururent plus haut, de plus en plus haut, il lui pelota doucement les fesses, le pubis, totalement dépourvu de poils pubiens. Il se sentit nerveux. Il voulut la pousser sur le côté pour pouvoir se lever et s'enfuir. C'est à ce moment là qu'elle se réveilla.
— Ça fait longtemps que je dors ?
— Pas vraiment, répondit-il, il ne fait pas encore complètement nuit.

Projet Justine / Elena – texte 61

Abandonados

“Eres el más gracioso de la tierra”
Juan de Dios Peza

Sin nostalgias, ni despedidas. Como alguna vez dijo que lo haría.
Se va del circo.
—Lo que buscás no está en esta carpa —le había dicho su madre cuando niño.
No más zapatones, sonrisa pintada, nariz roja. No más cachetazos fingidos. Ni reales.
Se demora unos instantes observando un recién llegado. Se trata de un pibe ojeroso, flacucho, tiene un cuenco lleno de avena en las manos. El cereal no es para el chico, sino para los caballos. Y bien lo sabe él, que sesenta años antes fue ese mismo chico.
—Se ha incorporado un nuevo miembro a nuestra gran familia circense —dirá por la noche el director. Y el público estará ahí, atendiéndolo.
El público. Vivir sin risas ni aplausos será duro.
Nadie lo ve alejarse. O lo ven todos, pero nadie pregunta.
No escucha la discusión que se ha iniciado entre los trapecistas. Tampoco el rugido de las fieras, el estrépito de las jaulas, el látigo del domador. No quiere escucharlos.
Camina.
Tres kilómetros a campo traviesa.
Está oscureciendo cuando llega a la estación.
Respira entrecortadamente y las piernas apenas lo sostienen. Se sienta sobre una piedra pero permanece alerta, cada músculo en tensión, dispuesto a saltar en cuanto llegue la máquina. Dentro del puño, arrugados, sudados, los billetes para el pasaje.
La luna se eleva tras el horizonte. Su silueta encorvada se recorta como una roca.
La estación, derruida, habitada por alimañas. El techo, agujereado. Entre esas maderas, podridas y abombadas, un casal de palomas torcazas ha armado su nido.
Las vías, semiocultas bajo el pajonal.
Crecen yuyos entre los durmientes.
El payaso no recuerda su edad, más de setenta, seguro. Setenta y uno, Setenta y dos, quizá.
En sus oídos, el rechinar del tren que se acerca.

Traduction temporaire :

Abandonnés

« Tu es le plus drôle de la terre »
Juan de Dios Peza

Sans nostalgies, ni adieux. Comme il avait un jour assuré qu'il le ferait.
Il quitte le cirque.
— Ce que tu cherches n'est pas sous ce chapiteau, l'avait averti sa mère quand il était enfant.
Plus d'immenses chaussures, de sourire peint, de nez rouge. Plus de fausses gifles. Ni de vraies.
Il s'attarde quelques instants, observant un nouvel arrivant. 
Un gamin avec des cernes, maigrichon, une jatte remplie d'avoine dans les mains. Les céréales ne sont pas pour le garçon, mais pour les chevaux. Il le sait bien, lui, qui, soixante ans plus tôt, a été ce même garçon.
— Un nouveau membre a intégré notre grande famille du cirque, annoncera ce soir le directeur. Et le public sera là pour l'accueillir.
Le public. Vivre sans rires et sans applaudissements sera dur.
Personne ne le voit s'éloigner. Ou alors tout le monde le voit, mais personne ne pose la moindre question.
Il n'entend pas la dispute qui a commencé entre les trapézistes, pas plus que le rugissement des fauves, le vacarme dans les cages, le fouet du dompteur. Il ne veut pas les entendre.
Il marche.
Trois kilomètres à travers champs.
La nuit tombe quand il arrive à la gare.
Sa respiration est entrecoupée et ses jambes le soutiennent à peine. Il s'assied sur une pierre, mais reste en alerte, tous les muscles en tension, prêt à bondir dès l'arrivée de la machine. Dans son poing serré, les billets, froissés, trempés de sueur.
La lune s'élève au-delà de l'horizon. Sa silhouette courbée se détache tel un rocher.
La gare, détruite, habitée par des nuisibles. Le toit, troué. Au milieu de ces morceaux de bois pourris et bombés, un couple de pigeons ramiers a fait son nid.
Les voies, à demi cachées sous la verdure.
Des mauvaises herbes poussent entre les traverses.
Le clown ne se rappelle pas son âge, plus de soixante-dix ans, c'est sûr. Soixante et onze, soixante-douze peut-être.
Dans ses oreilles, le crissement du train.

mercredi 7 décembre 2016

Projet Justine / Elena – texte 60

Proclama

Atendiendo la advertencia del Colegio de Infectólogos, esta Asamblea Popular, voto compartido mediante, decide que sus miembros se abstendrán de alimentarse con:
—Animales que pueblan los tratados de mitología; sin importar las preguntas capciosas con las que nos engañan, la desproporción de fuerza a su favor de la que suelen servirse para sojuzgarnos, o los cantos melifluos con los que atraen nuestra ruina. Sin importar que ellos se alimenten de nosotros.
—Animales que medran como funcionarios del gobierno; sin importar las preguntas capciosas con las que nos engañan, la desproporción de fuerza a su favor de la que suelen servirse para sojuzgarnos, o los cantos melifluos con los que atraen nuestra ruina. Sin importar que ellos se alimenten de nosotros.

Traduction temporaire :

Proclamation

Compte tenu de la recommandation du Collège d'Infectiologues, cette Assemblée Populaire décide, par vote consultatif, que ses membres s'abstiendront de se nourrir de :
– animaux qui peuplent les traités de mythologie ; peu importe les questions captieuses avec lesquelles ils nous dupent, l'avantage qu'ils tirent d'une disproportion des forces, qu'ils ont l'habitude d'utiliser pour nous soumettre, ou les chants melliflus avec lesquels ils causent notre ruine. Peu importe qu'eux se nourrissent de nous.– Animaux qui en grandissant se muent en fonctionnaires du gouvernement ; peu importe les questions captieuses avec lesquelles ils nous dupent, l'avantage qu'ils tirent d'une disproportion des forces, qu'ils ont l'habitude d'utiliser pour nous soumettre, ou les chants melliflus avec lesquels ils causent notre ruine. Peu importe qu'eux se nourrissent de nous.

Projet Elena 13 – phrases 171-181

Un brain-zap. De ahí el retorcimiento a veces. Las sendas al borde del acantilado, de las que uno se resbalaba pa caer en abismos. Una vez me convertí nel bodi del mundo. Fui el mundo. Me fundí en las paredes, me entregué a los objetos, fui el insecto que nese momento cruzaba el techo de la habitación. Vi el mundo desde ojos boxelders. Ojos compuestos por miles de ventanas hexagonales. Ojos con lentes poderosos que me permitían anticipar el movimiento. La realidad se despedazaba ante mí, mas eso nostaba mal. No era más que la forma en que la percibía. Y me tiraba bajo una mesa porq’el brodi a mi lado se había convertido nun boxelder gigante que me perseguía pa atragantarse de mí.  

Traduction temporaire :
Un brain-zap. D'où, parfois, le tortillement. Les sentiers au bord de la falaise, de laquelle on glissait et on tombait dans les abîmes. Une fois, je suis devenue le body du monde. J'ai été le monde.Je me suis fondue dans les murs, livrée aux objets. À ce moment-là, j'ai été l’insecte qui traversait le plafond de la chambre. J'ai aperçu le monde à travers les yeux des boxelders. Des yeux composés de milliers de fenêtres hexagonales. Des yeux avec des lentilles puissantes qui me permettaient d'anticiper le mouvement. La réalité se délitait devant moi, mais ça n'était pas mal. Ça n'était que la manière dont je la percevais. Et je me jetais sous une table parce que le brother d'à côté était devenu un boxelder géant, qui me pourchassait pour s'étrangler en me gobant.

Projet Nathalie / Florence – phrases 122-126

La nota estaba grabada con la cámara de un celular. El audio era malo. Comenzaba con la toma de una plaza desde la ventana del departamento de Latte, donde se veían dos mastines en un subibaja. A medida en que se alejaba el zoom, aparecían en el cuadro el empapelado gris de las paredes, una lámpara de pie, y finalmente un sillón, en el cual estaba sentada, de frente a la cámara y con la cara atravesada por cicatrices, la mujer que había criado a Olaf, el líder de la rebelión.
Codesani anunciaba en off:

Traduction temporaire :
La vidéo avait été enregistrée avec la caméra d’un téléphone portable. Le son était mauvais. Au début, on découvrait ce que l’on voyait depuis la fenêtre de l’appartement de Latte : une place, avec deux mâtins sur une balançoire. À mesure que le zoom s’éloignait, apparaissaient dans le cadre le papier-peint gris des murs, un lampadaire, et pour finir un fauteuil, dans lequel était assise, face à la caméra et le visage recouvert de cicatrices, la femme qui avait élevé le leader de la rébellion, Olaf. Codesani annonçait en off :

mardi 6 décembre 2016

Projet Hélène / Audrey – phrases 105-106

Por ello nuestras charlas tenían lugar en mi casa, donde mi madre se acostumbró a recibir a «esa, tu amiguita tan rara», que tocaba el timbre todas las tardes con un libro en la mano y que, aunque fuera de noche cuando se marchaba, se negaba rotundamente a que la acompañaran de regreso. Pero una tarde, Rutka no llegó a visitarme, pues al salir de la escuela había sido objeto de una crueldad especialmente dolorosa.

Traduction temporaire :
Voilà pourquoi nos conversations avaient lieu chez moi, où ma mère prit l'habitude de recevoir « elle, là, ton amie si bizarre », qui sonnait tous les après-midi, un livre à la main, et qui refusait catégoriquement qu'on la raccompagne bien qu'il fasse nuit quand elle partait. Mais un jour, Rutka ne vint pas me rendre visite : en sortant de l'école, elle avait été l'objet d'une cruauté particulièrement douloureuse.

Projet Chloé T. – micros série 2

Días oscuros se cruzan en mi mente. La felicidad se mantiene. Es esta contrariedad que me avanza y solo un asomo a la superficie me permite sostenerme.
Des jours sombres se mêlent dans ma tête. Le bonheur demeure. C’est cette contrariété qui m’envahit et seule une apparition à la surface me permet de tenir.

*

Me dices que soy bueno, fuerte, valiente, especial, único, todo un Superman. Un día me vas a convencer de ello, con tu mirada de kryptonita verde.
Tu me dis que je suis bon, fort, courageux, spécial, unique, un vrai Superman. Un jour, tu vas m’en convaincre, avec ton regard de kryptonite verte.

*

La puñalada fue repentina, el joven mortalmente herido miró a su hermano sin entender... El asesino había heredado la tierra...
Le coup de poignard fut soudain ; mortellement blessé, le jeune homme regarda son frère sans comprendre… L’assassin avait hérité de la terre…

*

Todo el que leía ese texto moría. Los analfabetos y unos pocos ciegos caminaban al sol. Aparté mi vista de la ventana y me puse los lentes.
Tous ceux qui lisaient ce texte mourraient. Les analphabètes et une poignée d'aveugles marchaient au soleil. J’éloignai mon regard de la fenêtre et mis mes lunettes.

*

No siempre hay viento. A veces los árboles se agitan por cuestiones del momento.
Il n’y a pas toujours du vent. Parfois, les arbres s’agitent pour un oui ou pour un non.

*

En las noches camperas con buena programación estelar, los grillos fascinados, callan.

À la campagne, lors des soirées proposant une bonne programmation stellaire, les grillons se taisent, fascinés.


*

Para saber si los dioses me prefieren revolucionario o conformista, compro números de lotería. Si gano, me quieren conformista antirrevolucionario.
Pour savoir si les dieux me préfèrent révolutionnaire ou conformiste, je joue au loto. Si je gagne, c’est qu’ils veulent que je sois conformiste antirévolutionnaire. 

Projet Elsa 2 – phrases 61-63

El soporte cinético en el que iba el científico levantó un enorme brazo tubular a modo de saludo y los apéndices servomecánicos que hacían las veces de dedos se agitaron alegremente. El avatar de Nubai brillaba en el centro del cefalotórax de titanio, mostrando a un joven de tez oscura y amable que lucía una sedosa melena negra. Leila no pudo evitar imaginar el verdadero rostro del hombre, probablemente una arrugada y calva cabeza de ojos ciegos, muy similar a la suya.

Traduction temporaire :
Le support cinétique qui transportait le scientifique leva un énorme bras tubulaire pour saluer et les appendices servomécaniques qui lui servaient de doigts s’agitèrent joyeusement. L’avatar de Nubai brillait au centre de son céphalothorax de titane, montrant un aimable jeune homme au teint foncé et à la soyeuse chevelure noire. Malgré elle, Leila imagina le vrai visage de l’homme, un crâne probablement chauve et fripé, des yeux aveugles ; très semblable au sien.

vendredi 2 décembre 2016

Baisse de régime

Ne vous inquiétez pas de mon absence de ces jours-ci ; j'ai énormément de travail et très peu de temps pour Tradabordo. Mais ça ne va pas durer. Je suis bientôt de retour et nous allons pouvoir reprendre nos activités.

Projet Justine – micros série 1

Cuando el peón llega a dama, el rey no sabe que hacer para disimular su desconcierto.
Quand le pion arrive à la hauteur de la dame, le roi ne sait pas quoi faire pour dissimuler son trouble.

*

Cuentan que en realidad los enanitos en el comienzo de su carrera eran ocho. A Pulgarcito, el relegado, Blancanieves lo desafectó por falta de estatura.
On raconte qu'au début de leur carrière, les nains étaient en réalité huit. Blanche-Neige se sépara de Tom Pouce, le banni, en raison de sa trop petite taille.

*

Cuando llueve, los ángeles desparraman charquitos por todos lados, así, los adultos muy ocupados pueden mirar el cielo sin levantar la vista.
Quand il pleut, les anges versent des petites flaques partout, afin que les adultes très occupés puissent regarder le ciel sans lever les yeux.

*

Si lo aprietas demasiado es lo mismo pájaro en mano que 100 volando.
Si tu la cuis trop, une truite dans la marmite ne vaut pas plus que deux saumons dans la rivière.

*

Oscuridad. El corazón me dejaba de latir. Vi una luz blanca al final del túnel. Me sentí feliz. Había llegado a 8 de octubre.
Obscurité. Mon cœur cessait de battre. J'ai vu une lumière blanche au bout du tunnel. Je me suis senti heureux. J'étais arrivé au 8 octobre.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Elena – texte 59

Especie dominante


Engancha las zarpas delanteras en la baranda del balcón y observa la migración anual de los humanos. Antes era un espectáculo formidable verlos subir por la avenida Chacabuco trotando, la piel lustrosa, cientos de miles como un solo hombre, en dirección al parque; sin embargo, y a pesar de la prohibición de caza que decretó el gobierno, cada año el número de presas —no se acostumbra a denominarlos de otra forma— disminuye. Ninguno carga una cría en su espalda y tampoco, según parece, hay hembras preñadas. Sólo se trata de unos pocos especímenes viejos, o tempranamente avejentados, que arrastran los pies.
Aburrido, da media vuelta, entra al departamento y enciende el televisor.

Traduction temporaire :

Espèce dominante

Il plante les griffes de ses pattes de devant dans la balustrade du balcon et observe la migration annuelle des humains.
Avant, c’était un formidable spectacle de les voir monter la Avenida Chacabuco au trot, la peau brillante, des centaines de milliers avançant comme un seul homme en direction du parc ; cependant et malgré l’interdiction de chasse décrétée par le gouvernement, chaque année, le nombre de proie – il ne s'habitue pas à les désigner autrement – diminue. Aucune ne porte un gamin sur son dos et apparemment, il n’y a pas non plus de femmes enceintes. Il ne s'agit que de quelques vieux spécimens, ou prématurément vieillis, qui traînent des pieds.
Las, il fait demi-tour, entre dans son appartement et allume la télé.

lundi 28 novembre 2016

Projet Hélène 5 – phrases 362-366

No se les ocurrió otra cosa que decir que estaba muerto, que había sido secuestrado por desconocidos y que no había vuelto a aparecer. Una patraña, un engaña muchachos. En realidad, habían decidido protegerlo. Se dice que lo sacaron del país con otra identidad y que, desde hacía tres años estaba por aquí, en Estados Unidos, en la región de Los Ángeles. Por eso me vine de Miami. Lo estoy buscando. ¿Y no lo has hallado? Negó con la cabeza.

Traduction temporaire :
Ils n'ont rien trouvé de mieux à dire qu'il était mort, qu'après avoir été séquestré par des inconnus, il n’était jamais reparu. Un bobard, une ruse, les amis ! En vérité, ils avaient décidé de le couvrir. On raconte qu’ils le firent sortir du pays sous une autre identité et qu’il est ici, aux États-Unis, dans la région de Los Angeles, depuis trois ans. Voilà pourquoi je suis venu de Miami. Je suis à sa recherche. Et tu ne l’as pas trouvé ? Il hocha la tête.

Projet Nathalie / Florence – phrases 115-121

Dos meses más tarde, Olaf twitteaba:
“Todos los animales son iguales, pero algunos animales son más iguales que otros”.
La contraofensiva humana tuvo lugar en ese momento, y estuvo liderada por Giorgio Codesani, quien confesó un tiempo después, mientras estaba prófugo, en su muro de Facebook:
“Fue un intento desesperado. Creímos que la mejor manera de atacar era desacreditar la palabra de Olaf. De alguna forma lo logramos, pero no imaginamos la alta conciencia de clase que ya se había generado entre los animales”.
La estrategia consistió en viralizar una entrevista en video realizada por el propio Codesani a Giovanna Latte, la antigua dueña de Olaf.

Traduction temporaire :
Deux mois plus tard, Olaf twittait :
« Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux le sont plus que d'autres ».
La contre-offensive humaine fut lancée à ce moment précis, menée par Giorgio Codesani. Il avoua un peu plus tard sur son mur Facebook, alors qu'il était en fuite :
« Ça a été une tentative désespérée. Nous avons cru que la meilleure façon d'attaquer était de discréditer la parole d'Olaf. D'une certaine manière, nous avons réussi, mais nous n'avons pas imaginé la conscience de classe aiguë qui était alors née chez les animaux ».
La stratégie consista à viraliser une entrevue vidéo réalisée par Codesani en personne auprès de Giovanna, l'ancienne maîtresse d'Olaf.

Projet Pauline M.G. – phrases 142-147

Ella se limpió la baba del dedo en la casaca y siguió en la misma posición.
—Bueno, pero no dejes de acariciarme el pelo. El Espantajo empezó a impacientarse pero continuó acariciando, despacio, sintiendo el suave roce en cada movimiento. Ella se quedó dormida.
—Ya sabía...
Por un momento pensó en dejarla ahí, durmiendo la yerba, pero se resistió porque cierto remordimiento le empezó a latir en la cabeza. Veía pasar los carros y gracias a la sensación placentera y brumosa del troncho todos los colores le parecían más vivos y la situación más soportable

Traduction temporaire :
Elle essuya son pouce sur sa veste et resta dans la même position.
— D'accord, mais continue à me caresser les cheveux.
Si l’Épouvantail commença à s'impatienter, il n'en continua pas moins ses caresses, lentement, goûtant la douceur de ce contact à chaque mouvement. Elle s'endormit.
— Je le savais...
Un moment, il songea à la laisser là, défoncée par l'herbe, puis renonça. Une sorte de remords commença à lui battre aux tempes. Il voyait passer les voitures et, grâce à l'agréable sensation brumeuse du pétard, toutes les couleurs lui semblaient plus vives et la situation plus supportable.

Projet Rachel – micros série 2

El río creció y dejó a todo un pueblo sumergido dos metros bajo el agua, pero a nadie le importó, porque la televisión del pueblo estaba en el piso de arriba.
La rivière sortit de son lit et laissa tout un village submergé sous deux mètres d'eau, mais tout le monde s'en moqua parce que la seule télévision du coin était au premier étage.

*

Extrañaba conversar con mi familia. Las risas al almor-zar y los relatos en la cena ya no se daban. Pero ahora volvieron, ellos también se compraron una notebook.
Parler avec ma famille me manquait. C'en était fini des rires pendant le déjeuner et des histoires pendant le dîner. Mais maintenant, ils ont repris. Les autres aussi se sont achetés un notebook.

*

Noche de verano calurosa. El niño de 2 años hablaba tanto que apagamos la luz. Segundos después se escuchó “¡uhh! Cuidado el mooostro!”
Chaude nuit d'été. Le petit de deux ans parlait tellement que nous avons éteint la lumière. Quelques secondes plus tard, on a entendu : « Ouuuuh ! Attention au monnnstre ! »

*

Dios lo observaba madrugar a diario. Pero no era moti-vo suficiente para ayudarlo.
Dieu le regardait se lever tôt tous les jours, sans que ce soit une raison suffisante pour lui venir en aide.

*

La matemática es como un cuarto a oscuras. Al principio te chocás todo después aprendés donde está cada cosa y vas tanteando hasta que encontrás la llave de luz.
Les mathématiques sont comme une pièce plongée dans l'obscurité. Au début, tu te cognes partout, ensuite tu apprends où est chaque chose et tu avances en tâtonnant, jusqu'à trouver l'interrupteur.

*

Logré salir del hechizo de la ronda infinita y abrir el maldito tarro de pulidor. Adentro, había otro grupo de per-sonas bailando en torno a un tarro de pulidor.
J'ai réussi à sortir de l'envoûtement de la ronde infinie et à ouvrir ce maudit pot de cire à polir. Dedans, il y avait un autre groupe de personnes, en train de danser autour d'un pot de cire à polir.

*

No creas todo lo que digo. No creas nada de lo que digo. Solo presta atención a mis silencios.
Ne crois pas tout ce que je dis. Ne crois rien de ce que je dis. Prête seulement attention à mes silences.

lundi 21 novembre 2016

Projet Rachel / Sébastien – phrases 115-121

―Todo eso te debe resultar muy extraño, ¿verdad? ―continúa Danny―. Me refiero a eso de tener imágenes en la cabeza que no existen, y argumentos inconexos entre ellas.
―No creas. Nosotros no soñamos, pero también podemos llegar a tener procesos parecidos. Si nos programan una subrutina oculta, que se dispare solo en ciertas situaciones, puede suceder que el software de funcionamiento básico entre en conflicto con ella en algún momento. Date cuenta que nosotros nos actualizamos periódicamente, pero la subrutina queda implementada desde el principio. Y si eso sucede, podemos tener pequeñas disfunciones que serían equivalentes a vuestras ensoñaciones y que solo se darán en nuestro período de letargo, ya que en la vigilia, el software maestro anula cualquier posible contradicción.

Traduction temporaire :
― Tout ça doit te paraître bien étrange, pas vrai ? poursuit Danny. Je veux dire, avoir dans la tête des images qui n'existent pas, reliées par des idées qui n'ont rien à voir les unes avec les autres.
― Faut pas croire. Nous, nous avons beau ne pas rêver, nous pouvons quand même parvenir à des processus similaires. Si on nous intègre un sous-programme caché démarrant seulement dans certaines situations, il peut arriver qu'il entre en conflit avec le software de fonctionnement basique à un moment. Et, si ce problème se pose, nous pouvons avoir de petits dysfonctionnements, qui seraient l'équivalent de vos songes et n'auront lieu que pendant notre période de mise en veille, puisqu'au démarrage, le logiciel principal annule toutes possibilités de contradiction.

Projet Justine / Elena – texte 58

Reseña desde Nueva Pétrea

—Algo habrá hecho —me acusan.
Es cierto que bebía del pico una botella de vino; que me fui de la fiesta solo, con la botella a medio terminar en la mano y diciendo que me iba para encontrarla.
Niego rotundamente alguna responsabilidad en su desaparición.
De lejos, antes de pisar la playa, vi que ella ya no era esa hembra majestuosa que todos admirábamos embobados. Tumbada en la arena apenas húmeda, hecha un ovillo, parecía una niña frágil.
Cuando fui a acunar su cabeza entre mis brazos, ella, la mar, había desaparecido.

Traduction temporaire :

Rapport depuis Nouvelle Pétrée

— Il a sûrement fait quelque chose, m'accuse-t-on.
C'est vrai que je buvais une bouteille de vin au goulot ; que j'ai quitté la fête seul, la bouteille à moitié vide à la main et en annonçant que j'allais la retrouver.
Je nie catégoriquement toute responsabilité dans sa disparition.
De loin, avant de fouler la plage, j'ai vu qu'elle n'était plus la femme que nous admirions tous, fascinés. Allongée sur le sable à peine humide, roulée en boule, elle ressemblait à une petite fille fragile.
Quand je suis allé prendre sa tête entre mes mains pour la bercer, elle, la mer avait disparu.

Projet Pauline M.G. – phrases 135-141

— ¿Me puedes acariciar el pelo?— le dijo como si se tratase de lo más natural del mundo.
El Espantajo cada vez más nervioso se quiso apartar, pero Galaor se acercó a ambos y se echó tranquilo a los pies de la muchacha. El Espantajo,  con las manos algo sudorosas, fue acariciando el pelo de la chica. Lo tenía muy suave, casi imperceptible, era terriblemente agradable hacer eso.
La chiquilla se metió el dedo gordo en la boca y comenzó a succionar. El Espantajo, sin saber lo que hacía,  se lo sacó fastidiado.
—Ya estás grande para hacer eso.

Traduction temporaire :
— Tu peux me caresser les cheveux ? demanda-t-elle le plus naturellement du monde.
L’Épouvantail, de plus en plus nerveux, voulut s'écarter, mais Galaor s'approcha d'eux et se coucha tranquillement aux pieds de l'enfant. Les mains moites, l'Épouvantail caressa les cheveux de la petite. Elle avait une chevelure très douce et délicate, terriblement agréable à toucher.
La gamine mit son pouce dans la bouche et commença à téter. Sans s'en rendre compte, l’Épouvantail le lui enleva, écœuré.
— T'es trop grande pour ça.

dimanche 20 novembre 2016

Projet Elsa 2 – phrases 59-60

No pudo evitar pensar que las pequeñas figuras, todas ellas controladas por Sherezade mediante señales inalámbricas, se parecían más a una persona que ella misma, embutida en el enorme corpachón del soporte cinético.
Nubai la esperaba en una amplia sala circular en cuyo centro estaba el procesador principal, una enorme terminal de ordenador recubierta de holograma que mostraban cascadas de datos diferentes.

Traduction temporaire :
Elle ne put s’empêcher de penser que ces petites figurines, toutes commandées par Sherezade au moyen de signaux électromagnétiques, ressemblaient davantage à des personnes qu’elle-même, engoncée dans l’énorme carcasse du support cinétique.
Nubai l’attendait dans une vaste salle circulaire au centre de laquelle se trouvait le processeur principal, un énorme terminal informatique couvert d’hologrammes affichant des cascades de données diverses.

Projet Nathalie / Florence – phrases 110-114

Los animales consiguieron un amplio apoyo dentro de la población civil, no sólo dentro de estos grupos de activistas. Eran, para muchos, la encarnación del sueño antibelicista y el regreso a la naturaleza, corrompida por la modernidad. Todos, desde la señora que hacía las compras en el supermercado hasta dirigentes y funcionarios de alto nivel, sentían alguna simpatía por la causa animal. En apariencia, el mundo no había cambiado: las personas seguían viviendo en casas y departamentos, trabajaban, se reproducían y cuando no incurrían en ningún acto de rebeldía, morían de muerte natural. Sólo que ahora eran mascotas, y los animales eran amos.

Traduction temporaire :
Les animaux reçurent un large soutien au sein de la population civile, et pas seulement parmi ces groupes d'activistes. Pour un grand nombre d'entre eux, ils étaient l'incarnation du rêve anti-belliqueux et le retour à la nature, corrompue par la modernité. Tous, de la ménagère qui faisait ses courses au supermarché, jusqu'aux dirigeants et fonctionnaires de haut niveau, éprouvaient de la sympathie pour la cause animale. En apparence, le monde n'avait pas changé : les gens continuaient à vivre en maisons et appartements, travaillaient, se reproduisaient et quand ils ne tombaient pas dans quelque acte de rébellion, décédaient de mort naturelle. Sauf que désormais, c'étaient eux les animaux domestiques, tandis que ces derniers étaient les maîtres.

samedi 19 novembre 2016

Projet Alexia / Sonita – phrases 214-218

Nadie estaba seguro de nada después de aquellos días. Así que sucedió algo hasta cierto punto inevitable. Mis amigos y yo debíamos devolver los locos (sobre todo las locas) al hospital. Pero como resultado de una confusión, algunos de mis amigos viven hoy en el Psiquiátrico y algunos de los que fueron extras de Skate Fiction Days hoy son personajes del under habanero.
Nada que tenga mucha importancia.

Traduction temporaire :
Après les événements des jours derniers, personne n’était plus sûr de rien. Ce qui explique qu'il se soit passé quelque chose dans une certaine mesure inévitable. Mes amis et moi, nous devions rendre les fous (surtout les folles) à l’hôpital. Sauf que, suite à une confusion, certains de mes amis vivent aujourd’hui à l’hôpital psychiatrique alors que quelques-uns des extras du Skate Fiction Days sont à présent des personnages du sous-monde de la Havane.
Rien de bien important.

Projet Laëtitia / Michaël – phrases 12-15

La bala de cañón acepta su fortuna, pero su causa no ha sido la de aquellos que la controlan. En el instante último desafía una vez más todo conocimiento y toda ley y cumple su  causa más íntima. Se eleva con todo su ser de plomo, abandona la superficie que la ata y logra la maravilla del vuelo.
Muere de una sola palabra, libre como nunca antes, pero cierta que no conseguirá la redención.

Traduction temporaire :
La balle de canon accepte son sort, mais ses raisons n’ont aucun lien avec les raisons de ceux qui les contrôlent. Au dernier moment, elle défie une fois de plus toute connaissance, toute loi et accomplit son devoir le plus intime. Elle s’élève entièrement avec son être de plomb, abandonne la surface qui la retient et réussit à merveille son vol.
Elle meurt en un seul mot, libre comme jamais auparavant, pourtant certaine qu’elle n’obtiendra pas la rédemption.

Projet Rachel / Sébastien – phrases 106-114

Observo cómo Danny se baja las mangas de la camiseta, señal de que tiene algo de frío. Lo hace con las dos mangas, aunque solo uno de sus brazos es biológico; el otro es una prótesis. Ese tipo de detalles es lo que más me choca de los humanos; su incapacidad para desprenderse de antiguos hábitos. Para desprenderse, al fin y al cabo, de sus limitaciones biológicas. O, al menos, la ausencia de intención para hacerlo.
Se le escapa un bostezo y se dirige al cuarto de baño. Está allí dentro unos minutos. Mientras, sirvo el té y le echo una pizca de azúcar, tal y como a él le gusta. Escucho la cisterna. El correr del agua por el lavabo. Cuando vuelve, se sienta de nuevo en la misma silla.

Traduction temporaire :
J'observe Danny baisser les manches de sa chemise, signe qu'il a un peu froid. Il rabat les deux, même si seul un de ses bras est biologique. L'autre est une prothèse. Ce type de détails est ce qui me choque le plus chez les humains, leur incapacité à se détacher de vieilles habitudes. À se détacher, en fin de compte, de leurs limites biologiques. Ou, du moins, l'absence d'intention de le faire.
Il laisse échapper un bâillement et va dans la salle de bain, où il reste quelques minutes. Pendant ce temps, je sers le thé et y ajoute une pincée de sucre, comme il aime. J'entends la chasse d'eau. Le robinet du lavabo. Quand il revient, il s'assied sur la même chaise.

Projet Lauriane / Nasserra – phrases 19-23

Cuando nos mudamos, planté flores en el terreno y traté de organizar una pequeña huerta, pero nada prendía en esa tierra de arcilla mojada. Todo se pudrió al poco tiempo en nuestro pedazo de terreno en la península de la Florida. Nuestro jardín era un útero de barro infértil con un buzón de lata amarilla lleno de propaganda y cupones. Saboree el arco iris: caramelos Skittles. Cupón de descuento por U$D 0,99 válido hasta 1.04.2001.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

vendredi 18 novembre 2016

Projet Estelle / Sylvie – phrases 11-19

Sus lágrimas caían sobre los mechones despeinados de Hox Hendrix, que tapaban sus ojos sin vida. Con delicadeza, le retiró el pelo de la cara para poder contemplar su rostro. Ella le amaba. Aunque nunca se hubiera atrevido a decírselo. Siempre le había amado.
De los labios del fallecido, brotó un macabro vómito que manchó de sangre el vestido de la secretaria. Fue algo súbito, pero ella ni se inmutó. Siguió abrazada al cadáver, balanceándose rítmicamente como si estuviera cantando una nana a un recién nacido. Una canción muda, pues las lágrimas se le escurrían por la garganta ahogándole la voz.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Wendy / Magali 2 – phrases 11-18

Pero algo le frena, y no es otra cosa que la presencia de Ana. La ha visto bailando al fondo, entre la marabunta aquella. ¿Para qué perder los últimos minutos de su vida con aquel gilipollas de Marcos pudiendo morir abrazándola a ella?
—Perdón, perdón —dice mientras se abre camino hasta Ana.
Ya casi ha llegado. Tiene calor, le sobra la chaqueta y las luces estroboscópicas y los flashes le traen mareado. El roce con la gente caldea su ánimo y le vuelve un poco violento. Aún así, no hay tiempo para peleas, se lo ha prometido.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Hélène 5 – phrases 357-361

¡¿El comandante “Truck”…?!, se desternilló de risa el burlón de hacía un momento. No le hizo caso y prosiguió. Un oficial de la Marina peruana, el hombre que comandó el destacamento militar que cometió esa masacre, en Ayacucho, y que luego, en Lima, dirigió al grupo que ejecutó a Manuel, mi amigo. ¿Cómo, está por aquí?, se extrañó Clyde. Sí, a raíz de las múltiples denuncias, su nombre se había hecho público y a los militares no les quedó más remedio que quitarlo del medio, que esconderlo.

Traduction temporaire :
Le Commandant “Truck”… ?! se tordit de rire le comique de tout à l’heure. Il l’ignora et poursuivit : un officier de la Marine péruvienne, l’homme à la tête du détachement militaire responsable de ce massacre à Ayacucho, puis du groupe qui a exécuté mon ami Manuel à Lima. Quoi, il est dans le coin ? s’étonna Clyde. Oui, son nom a été rendu public suite à de multiples plaintes et les militaires n’ont pas eu d’autres choix que de l’écarter, le cacher. 

Projet Marjorie / Maïté – phrases 27-31

-Hay dos guapos mozos que en cada personaje ven un retrato de una persona que conocen.
-Pues dale un coscorrón a cada uno de esos guapos mozos, para que aprendan a ver la falta y no el culpable, y para que sean más nobles y no crean tan bajo al autor.
-Señor, señor, veo a dos que están a punto de desafiarse, porque el uno dice que el autor es frío, y el otro que demasiado caliente.
-Déjalos que se rompan las narices, que los dos piden peras al olmo.
Habló después el muchacho de infinidad de tipos, que no dejaron de servirme de diversión: poetas que jamás han escrito un verso, literatos que ¡Dios nos asista!, críticos ignorantes que hallaban un defecto en el perfil de cada letra, y amigos desconsiderados que todo lo aplaudían; finalmente dijo:

Traduction temporaire :
— Eh bien donne un coup sur la tête à chacun de ces adorables jeunes hommes pour qu’ils apprennent à voir la faute et non le coupable et qu’ainsi plus nobles, ils ne rabaissent pas autant l’auteur.
— Monsieur, Monsieur, j’en vois deux sur le point de se défier. Il y en a un qui affirme que l’auteur est froid et l’autre qu’il est trop chaud.
— Laisse-les se bouffer le nez, les deux demandent la lune.
Ensuite, le gamin parla d’une quantité infinie de types qui n’ont pas arrêté de me distraire : des poètes n’ayant jamais écrit un vers, des lettreux qui… – Dieu nous vienne en aide ! –, des critiques ignorants qui objectaient sur la moindre lettre et des amis malotrus qui applaudissaient tout et rien ; finalement, il dit :

lundi 14 novembre 2016

Projet Sonita / Alexia – phrases 200-213

Yo miraba a la doctora de las uñas pintadas pronunciando las palabras de despedida del encuentro. Usaba una blusa transparente. No sé qué era lo que estaba despidiendo.
—Pero he venido aquí gracias a ti, y aquí he visto algo sorprendente.
Aplausos. La gente empezó a abandonar los asientos.
Algunos no pudieron levantarse, pero…
—¿Quién es la chica?
…estaba claro que todo había terminado.
—Soy yo —le dije. Al fin.
Él se acomodó los espejuelos y me miró.
—¿Estás seguro?
—No.

Traduction temporaire :
Je regardais la doctoresse aux ongles vernis en train de prononcer le discours de clôture de l’événement. Elle portait un chemisier transparent. J’ignore ce à quoi elle disait au revoir.
— Mais je suis là, grâce à toi. Et j’ai vu quelque chose de surprenant, ici.
Des applaudissements. Les gens ont commencé à quitter leurs sièges.
Il y en a eu qui n’ont pas pu se relever, mais…
— C’est qui la fille ?
… il était évident que tout était terminé.
— C’est moi, lui ai-je avoué. Finalement.
Il a ajusté ses lunettes et m’a regardé.
— Tu es sûr ?
— Non.

Projet Rachel / Sébastien – phrases 98-105

―O sea, que no tienen interpretación.
Cruzo las piernas y me cruzo también de brazos, apoyándome en la encimera de la cocina. No necesito descansar ninguna parte de mi estructura, pero sé que adoptar posturas típicas de los humanos ayuda siempre a mejorar la comunicación con ellos.
―Yo creo que sí. Tienen interpretación, pero no significado. Hablan de vuestro subconsciente, esa parte que funciona a escondidas del cerebro. Pero no se puede hablar de los sueños en términos de coherencia, no son eso. Solo son… indicadores de lo que hay por debajo de la superficie.

Traduction temporaire :
― Autrement dit, on ne peut pas les interpréter.
Je croise les jambes et aussi les bras, en appui sur le plan de travail de la cuisine. Je n'ai besoin de détendre aucune partie de ma structure. Cependant, je sais qu'adopter des postures typiques des humains aide toujours à améliorer la communication avec eux.
― Moi, je crois que si. On peut les interpréter, mais pas leur donner du sens. Ils parlent de votre subconscient, cette zone qui fonctionne en cachette du cerveau. Néanmoins, on ne peut pas parler des rêves en termes de cohérence, ce n'est pas ce qu'ils sont. Ils sont juste… des indicateurs de ce qu'il y a sous la surface.

Projet Elsa 2 – phrases 54-58

-Bienvenida, señora Leila- dijo una voz femenina que parecía emerger de las mismas paredes del edificio-. Soy Sherezade, la Inteligencia Artificial del Centro. Si tiene la amabilidad de seguirme.
Un pequeño cuerpo robótico le salió al paso y la precedió por los anchos pasillos del Centro de Investigación. En dos ocasiones se encontraron con robots similares, de estilizados cuerpos humanoides la mitad de altos que ella.

Traduction temporaire :
— Soyez la bienvenue, Madame Leila, l’accueillit une voix féminine qui semblait émerger directement des murs du bâtiment. Je suis Sherezade, l’Intelligence Artificielle du Centre. Si vous voulez bien me suivre.
Un petit corps robotique vint à sa rencontre et la précéda à travers les larges couloirs du Centre de Recherche. Elles croisèrent à deux reprises des robots similaires, aux corps humanoïdes fuselés, moitié plus petits que Leila.

Projet Justine / Elena – texte 57

Atropello

(1741 – 1999)

Las corrientes cambian cada seis meses, los cardúmenes cada cuatro. Las ballenas pasan una vez al año.
Vos enseguida notaste ese ritmo llevás correctamente la cuenta. 258 años.
258 años sobre la arena. Sin sentir el sol sobre cubierta, ni el viento inflando las velas. Habitado por ostras, corales y estrellas.
Has pasado 258 años inmóvil, bajo el mar.
—Resisto porque sé adaptarme a los cambios —dijiste cierta vez en voz alta.
Después de varios meses y como quien, por fin, ha llegado a una conclusión luego de serias cavilaciones, agregaste con tu ronca voz de madero:
—Ya no tengo a qué temerle, por eso soy feliz.
Es posible que esto haya sido allá, por el año 1873.
Pero en 1873 te equivocabas.
Hoy llegaron ellos.
Un buzo es un hombre que no parece un hombre.
Su cara, enmascarada. Su cuerpo, disimulado bajo un traje absurdo. Sus pies, son los pies de un animal.
No podés entender cómo logra respirar.
Estos hombres traen luces poderosas, y sogas, y extrañas herramientas. Escarban el lecho marino, enturbian el agua, ensucian.
Arrancan las algas que te acunaban. Echan los peces que protegías.
Te penetran.
Remueven tus entrañas. Te desmembran, te hachan. Rapiñan tus tesoros. No muestran respeto, no, ni siquiera ante los huesos, matando los fantasmas que albergabas.
Te has quedado solo.
—Hace más frío que nunca —pensás.

Traduction temporaire :

Abus

(1741-1999)

Les courants changent tous les six mois, les bancs de poissons tous les quatre mois. Les baleines passent une fois par an.
Immédiatement, tu as noté ce rythme et parfaitement tenu les comptes. 258 ans.
258 ans sur le sable. Sans sentir le soleil sur le pont, ni le vent gonflant les voiles. Habité par des huîtres, des coraux et des étoiles.
Tu as passé 258 ans immobile, sous l'océan.
— Je résiste parce que je sais m'adapter aux changements, as-tu affirmé une fois à voix haute.
Au bout de plusieurs mois, et comme qui est enfin arrivé à une conclusion après d'intenses réflexions, tu as ajouté avec ta voix rauque de madrier :
— Je n'ai plus à le craindre, voilà pourquoi je suis heureux.
Il est possible que cela ait eu lieu vers l'année 1873.
Or, en 1873 tu te trompais.
Eux, ils sont venus aujourd'hui.
Un plongeur est un homme qui ne ressemble pas à un homme.
Son visage, masqué. Son corps, dissimulé sous une combinaison absurde. Ses pieds, les pieds d'un animal.
Tu ne comprends pas comment il arrive à respirer.
Ces hommes apportent des lumières puissantes, des cordes, et des outils étranges. Ils remuent les fonds marins, troublent l'eau, salissent.
Arrachent les algues qui te berçaient. Chassent les poissons que tu protégeais.
Te pénètrent.
Ils vrillent tes entrailles. Te démembrent. Te hachent. Pillent tes trésors. Ne témoignent aucun respect, non ; pas même vis-à-vis des ossements, tuant les fantômes que tu abritais.
Tu es resté seul.
— Il fait plus froid que jamais, conclus-tu.

Projet Justine / Elena – texte 56

CERDO

Era una mujer. La vi venir desde lejos, bajaba la cuesta a tropezones. Se caía, se volvía a levantar. Intentó volverse un par de veces, trepar la sierra. No pudo. Continuó desbarrancándose. Hasta que se topó con el chiquero. Entró temblando —de cansancio— supuse. Y se acostó entre nosotros, en el barro.
Sus piernas, sus brazos, estaban cubiertos de moretones; el pelo en desorden; la blusa y la falda, rotas.
—Viene cayendo desde hace mucho —pensé.
Durmió varias horas.
Cuando reaccionó caminó hasta el comedero.
Una chancha llorando no conmueve a nadie. Es patético. Grotesco. Ella debe saberlo, porque da vuelta la cara, esconde las lágrimas.
Ahora está en mi manada. Tarde o temprano tendrá que entrar en celo. Si todavía llora, será su problema.

Traduction temporaire :

Porc

C'était une femme. Je la vis arriver de loin. Elle descendait la côte en trébuchant. Elle tombait, se relevait. Elle tenta de se retourner par deux fois, d'escalader la montagne. En vain. Elle retomba. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur la porcherie. Elle y entra, tremblante – de fatigue, supposai-je. Et s'allongea au milieu de nous, dans la boue.
Ses jambes et ses bras étaient couverts de bleus, elle avait les cheveux en bataille, son chemisier et sa jupe étaient déchirés.
— Elle doit tomber depuis longtemps, me dis-je.
Elle dormit plusieurs heures.
Quand elle se réveilla, elle avança jusqu'à l'auge.
Une truie qui pleure n'émeut personne. C'est pathétique. Grotesque. Elle doit le savoir parce qu'elle tourne la tête et cache ses larmes.
Maintenant, elle est dans mon troupeau. Tôt ou tard, il faudra qu'elle ait ses chaleurs. Si elle pleure toujours, ce sera son problème.

Projet Justine / Elena – texte 55

Discreto

He muerto ayer a la mañana.

Mi cara estaba flaca y blanca. Las sábanas arrugadas. Los zapatos bajo la cama.
Frío no, calor tampoco. Ninguna incomodidad, ni molestias.
Consternación familiar. Gritos y silencio. Llanto frenético. Alivio contenido.
El cuerpo pasando, qué digo, soportando, los ritos de costumbre.
Durante la noche ante el féretro vigilia, posta de oraciones. El rosario susurrado por turnos.
Tres y media de la tarde, plena siesta de diciembre, lenta caravana. Fui el único que no transpiraba.
Mi mujer frente a la tumba. El cajón bajo la lápida.
Algunos pañuelos húmedos.
De a dos, de a tres, parientes, amigos, se fueron todos.
Ahora, otra vez la noche. El cementerio vacío.
Nadie viene a buscarme.
¿Dónde ir? Ni siquiera me han dejado los zapatos.

Traduction temporaire :
Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés. Mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort, aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.
Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, succession de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.
Des mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

Projet Pauline M.G. – phrases 125-134

Ella lo miró con cierta rabia y después acarició al perro. Galaor ladró. Un par de autos competían una carrera de piques a lo lejos. Se escuchaba el ruido de los motores. Por la autopista no dejaban de circular los carros rápidamente, dejando una estela de ruido que rebotaba contra el techo del puente.
La yerba se acabó. La chica se acercó al Espantajo,  se sentó a su lado. Él la miró bastante fastidiado queriendo zafarse de la situación. Pero había algo en ella que lo encandilaba y no podía resistirse a ese acercamiento. Cuando estuvo a su lado,  ella colocó muy despacio su cabeza sobre las piernas del chico.

Traduction temporaire :
Elle le regarda avec colère puis caressa le chien. Galaor aboya. Deux voitures faisaient des courses de vitesse au loin. Elle écoutait le vrombissement des moteurs. Sur l'autoroute, ça ne ralentissait pas et le bruit résonnait contre le toit du pont.
Le joint était fini. La petite s'approcha de l’Épouvantail et s'assit à côté de lui. Il la regarda, assez énervé, voulant échapper à cette situation. Mais il y avait quelque chose en elle qui le séduisait et il ne pouvait résister à cette proximité. Quand elle fut près de lui, elle posa doucement sa tête sur les jambes du jeune homme.

samedi 12 novembre 2016

Projet Chloé 12 – phrases 115-123

La oscuridad ahí dejó de estar de nuestro lado, el alumbrado público esta completo y ambas aceras iluminadas del todo. Continuamos por la derecha y cerca a La Breña, el sonido de un camión porta-tropas acercándose por la avenida se volvió a escuchar. Lo reconocí, hasta diría que era el mismo que habíamos sorteado antes. Nos jodimos, dije. No había lugar alguno donde ocultarse. «¡La bandera, la bandera!», gritó Fredy. «Mierda, dijo Rubén. Caballero, nomás, todos al medio». Entonces nos alineamos en el centro de la vía. Como si lo hubiéramos ensayado. Rubén, adelante; Fredy, después; la bandera blanca y yo, al final.

Traduction temporaire :

À ce moment-là, l'obscurité cessa d'occuper notre côté. L'éclairage public est total et les deux trottoirs entièrement illuminés. Nous poursuivîmes par la droite et près de La Breña, nous entendîmes de nouveau le bruit d'un camion de transport de troupes s'approchant par l'avenue. Je le reconnus. J'aurais même pu affirmer qu'il s'agissait de celui que nous avions évité avant. On est foutus, pestai-je. Il n'y avait aucun endroit où se cacher. « Le drapeau, le drapeau ! » cria Fredy. « Merde ! s'exclama Rubén. Quelle bande de couillons, tous au milieu ! » Alors, nous nous alignâmes en plein milieu de la chaussée, comme si nous avions répété. Devant, Rubén ; ensuite, Fredy, le drapeau blanc, et moi, en dernier.

vendredi 11 novembre 2016

Projet Nathalie / Florence – phrases 107-109

Tiempo después, con la ayuda de un mastín italiano llamado Freddo, que había pasado su vida encerrado en un departamento con sus amos, un programador y una community manager que formaban parte de una ONG de lucha en contra del maltrato animal, Olaf y un pequeño grupo de ex usuarios de Animalia tomaron la web por asalto, abriendo cuentas de Facebook, Twitter y Google+. Bastó, para ello, una pequeña modificación en el intercom. Con la complicidad de activistas veganos, organizaciones protectoras de animales y ecoterroristas, los perros de las fuerzas armadas y de seguridad boicotearon o tomaron el control de destacamentos militares, comisarías y centros de inteligencia.

Traduction temporaire :
Quelque temps plus tard, avec l’aide d’un mâtin de Naples prénommé Fred, qui avait passé sa vie enfermé dans un appartement avec ses maîtres - un programmateur et une community manager qui militaient dans une ONG luttant contre la maltraitance animale -, Olaf et un petit groupe d’ex utilisateurs d’Animalia prirent le Web d’assaut en ouvrant des comptes Facebook, Twitter et Google+. Il suffit pour cela d’une petite modification dans l’intercom. Avec la complicité d’activistes vegans, d’organisations protectrices des animaux et d’écoterroristes, les chiens des forces armées et de sécurité boycottèrent ou prirent le contrôle de détachements militaires, commissariats et centres de renseignements.

Projet Sonita / Alexia – phrases 188-199

Nadie preguntaba por King. Pero llegaron rumores. Lo habían visto caminando por ahí con una gorra de béisbol, caminando mucho bajo el sol. Lo habían visto conversando con camareras, comprándoles helado a los niños. Y King sí preguntaba por alguien. Pero nadie sabía responder.
El día de la clausura me preguntó a mí.
Who’s the girl?
Sospecho que para entonces él sospechaba la respuesta. Yo no. Yo no la supe hasta ese momento.
Are you sure?
—Yo solo soy un viejo escritor americano —me dijo—. No he visto muchas cosas.

Traduction temporaire :
Personne ne demandait où était King. Mais il y a eu des rumeurs. On l’avait vu se balader ici et là, marchant beaucoup sous le soleil. On l’avait aperçu en train de parler avec des serveuses, achetant des glaces aux enfants. King, lui oui, il cherchait quelqu’un. Mais personne ne savait lui répondre.
Le jour de la clôture, il m’a posé la question à moi.
Who’s the girl ?
Je me doutais qu'il se doutait déjà de la réponse. Moi pas. Moi, je ne l'ai pas su jusqu'alors.
Are you sure ?
— Je ne suis qu’un vieil écrivain américain, moi, m’a-t-il confié. Je n’ai pas vu grand-chose.

Projet Rachel / Sébastien – phrases 90-97

―Bueno, es complicado ―me levanto y me dirijo hacia la tetera. El té sigue reposando y lo remuevo un poco con la cuchara. Me vuelvo hacia Danny y continúo hablando de pie―. Según parece, los sueños no son más que residuos de vuestras experiencias que quedan registrados en alguna parte de la memoria, y no necesariamente de forma consciente. Por la noche, cuando dormís, vuestro organismo se ralentiza y entonces esos recuerdos afloran. Es cuando el cerebro, o más bien una parte del cerebro, el hipocampo, los reorganiza de una manera alternativa. Creativa. Y salen las historias absurdas que ya conoces.

Traduction temporaire :
― En fait, c'est compliqué. Je me lève et m'approche de la théière. Le thé infuse toujours. Je le remue un peu avec la cuillère. Je me tourne vers Danny et poursuis la conversation debout. À ce qu'il paraît, les rêves sont simplement les résidus de vos expériences, restés gravés quelque part dans votre mémoire, sans que vous en ayez forcément conscience. La nuit, quand vous dormez, votre organisme se met au ralenti et alors, ces souvenirs affleurent. À ce moment-là, le cerveau, ou plutôt une partie du cerveau, l'hippocampe, les réorganise de façon alternative. Créative. Et voilà comment surgissent les histoires absurdes que tu sais.

Projet Cindy 4 – phrases 172-178

Y abría con furia los armarios de su cuarto de vestir, tiraba desatinadamente la ropa al suelo. Fue entonces cuando alguien o algo golpeó en los cristales de la ventana. Había corrido, no supo cómo ni con qué insólita valentía, hacia la ventana. La había abierto. Era el árbol, el gomero que un gran soplo de viento agitaba, el que golpeaba con sus ramas los vidrios, el que la requería desde afuera como para que lo viera retorcerse hecho una impetuosa llamarada negra bajo el cielo encendido de aquella noche de verano. Un pesado aguacero no tardaría en rebotar contra sus frías hojas. ¡Qué delicia! Durante toda la noche, ella podría oír la lluvia azotar, escurrirse por las hojas del gomero como por los canales de mil goteras fantasiosas.

Traduction temporaire :
Et, furieuse, elle ouvrait les armoires de son dressing, jetait frénétiquement les vêtements par terre. C'est à ce moment-là que quelqu'un ou quelque chose frappa aux carreaux. Elle courut vers la fenêtre, ne sachant ni comment ni avec quel courage insolite. Elle ouvrit. C'était l'arbre, le caoutchouc qui, agité par une bourrasque, frappait aux carreaux avec ses branches, qui l'appelait de l'extérieur, comme pour qu'elle le regarde se tordre, en une impétueuse flambée noire, sous le ciel enflammé de cette nuit d'été. Une grosse averse ne tarderait pas à rebondir sur ses feuilles froides. Quel délice ! Jusqu'au lever du soleil, elle pourrait entendre la pluie fouetter, se faufiler entre les feuilles du caoutchouc semblables aux canaux de milles gouttières présomptueuses.

jeudi 10 novembre 2016

Projet Hélène / Audrey – phrase 104

Decir que disfrutaba su compañía es poco; en verdad la quería de un modo profundo, pero mi miedo era tan fuerte, que no me atrevía a hablarle en el colegio, ni mucho menos a levantar la voz contra el escarnio del que era víctima (sabía muy bien que ponerme de su parte significaría convertirme, lo mismo que mi amiga, en una especie de piñata que las demás niñas del salón golpearían sin misericordia).

Traduction temporaire :
C'est peu dire que j'appréciais sa compagnie ; en vérité, je l’aimais profondément, mais ma peur était si forte que je n’osais pas lui parler à école, encore moins m'élever contre les moqueries dont elle était victime (je savais pertinemment que prendre son parti reviendrait à devenir comme mon amie, une espèce de piñata dans laquelle les autres filles de la cour taperaient sans pitié.

Projet Hélène 5 – phrases 349-356

En Lima nos acusaron de complicidad con el terrorismo y, una mañana, mi colega amaneció muerto en una calle perdida, con un balazo en la nuca. Yo tuve que esconderme. ¿Y por eso estás aquí?, dijo Clyde. Es una de las razones, respondió, vacilante. Los ojos de Clyde de pronto le parecieron benignos, protectores. ¿Y cuáles serían las otras, hermano? La otra, precisó, ya sin dudas. La otra es que estoy aquí, no sólo por escapar, por salvarme, por ganarme la vida como cualquier inmigrante, sino porque también estoy buscando a alguien, al Comandante “Camión”.

Traduction temporaire :
À Lima, on nous a accusés de complicité avec les terroristes et un matin, mon collègue a été retrouvé mort dans une rue isolée, une balle dans la nuque. J’ai dû me cacher. C’est pour ça que tu es ici ? demanda Clyde. Il s’agit d’une des raisons, répondit-il, hésitant. Le regard de Clyde lui sembla soudain inoffensif et protecteur. Et quelles sont les autres, mon frère ? L’autre, précisa-t-il, sans ciller, cette fois-ci. Je suis là pas seulement pour fuir, sauver ma peau, gagner ma vie comme n’importe quel migrant, mais aussi parce que je recherche quelqu’un, le Commandant « Camion ».

mardi 8 novembre 2016

La chanson du mardi – choisie par Elena

Buena Vista Social Club - Lágrimas Negras
https://youtu.be/or78iiexGsk

lundi 7 novembre 2016

Projet Estelle / Sylvie – phrases 6-10

Entre sollozos, la secretaria intentó mover el cuerpo inerte de su jefe. Quería apoyar la cabeza del difunto sobre su falda, pero no podía con tanto peso. Era demasiado menuda. Viendo que el esfuerzo era inútil, se abrazó a él, a Hox Hendrix, su jefe, y siguió llorando desconsoladamente.
Estaba desesperada.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

samedi 5 novembre 2016

Projet Pauline M.G. – phrases 116-124

—Casi nada: volarías en mil pedazos— el Espantajo le devolvió el troncho— No seas malcriada y ni se te ocurra cruzar, que el perro iría detrás tuyo... No quiero que se muera.
— ¿Y yo no te importo?— le preguntó recibiéndolo.
—No mucho— le contestó mientras apoyaba la espalda contra el muro de la baranda que separaba la autopista de la vereda.
—Lo suponía— le contestó con cierta tristeza.
—Después de todo lo que me has dicho... ¡¿Estás loca o qué te pasa?! Sólo vine acá porque hace tiempo que no consigo una cantidad de yerba considerable como para estar en algo, lo demás no me importa...

Traduction temporaire :
— Presque rien, tu exploserais en mille morceaux. L'Épouvantail lui rendit le joint. Sois pas têtue et t'avise pas de traverser, le chien te suivrait… Je ne veux pas qu'il meurt !
— Et moi, tu t'en fiche ? lui demanda-t-elle en prenant le joint.
— Plus ou moins, railla-t-il en s'adossant contre la barrière qui séparait l'autoroute du sentier.
— Je m'en doutais, répondit-elle avec une certaine tristesse.
— Après tout ce que tu m'as dit… Tu es folle ou quoi ? Je suis venu ici seulement parce que ça fait longtemps que je suis pas tombé sur une telle quantité d'herbe aussi bonne. Le reste, je m'en fiche...

jeudi 3 novembre 2016

Projet Elena 13 – phrases 160-170

Lo natural era lindo, pero había que concederle un espacio a lo no natural. Sin él no hubiera tolerado tanta ausencia. Porque papá fue esfumado y mamá incendiada. Y me quedé sola acompañada de Xlött. En la entrada a los socavones había que ofrecerle koft y kütt a Malacosa y pedirle que intercediera por nos. Malacosa sabía lo q’era bueno. El mundo era rico, mas los cristales de Alba lo enriquecían aún más. Lo llenaban de portales a espacios bienhechores. Había portales al espanto tu. Eso me gustaba de los cristales. Uno no sabía qué iba a visitarnos. El cristal no hacía todo el trabajo, era un zap que dialogaba con noso cerebro.

Traduction temporaire :
Le naturel était beau, mais il fallait ménager de l'espace au non naturel. Sinon, je n'aurais pas toléré toutes ces absences. Parce que papa avait été effacé et maman brûlée. Et je suis restée seule, en compagnie de Xlött.À l'entrée des galeries, il fallait faire une offrande de koft et de kütt à Malacosa et lui demander d'intercéder pour nous. Malacosa savait ce qui était bon. Ce monde était déjà riche, mais les cristaux d'Alba l'enrichissaient encore. Ils le garnissaient de portails ouverts menant vers des espaces bienfaiteurs. Il y avait aussi des portails donnant sur l'épouvante. J'aimais cela dans les cristaux. On ignorait ce qui allait nous tomber dessus. Le cristal ne faisait pas tout le travail, il s'agissait d'un zap qui dialoguait avec notre cerveau.

Projet Justine / Elena – texte 53

Retrato de mujer con esperanza

Cuenta el número de paquetes de regalo, nietos, cubiertos en la mesa, portaservilletas con la cara de Papá Noel y porciones de helado. Observa el pino, cargado, sobrecargado, con las luces y los adornos típicos de la ocasión. Roza con los dedos el mantel blanco de hilo paraguayo que su madre usaba cada 25 de diciembre y se sienta a esperar el arribo de la familia.
De no saber lo que sabe, sería feliz.
Sabe que ella es un personaje de ficción. Sabe que un personaje de ficción nunca traspasa su mundo imaginario. Sabe, por lo tanto, que este anhelo entrañable de ver a los suyos vivir más allá de estas líneas está condenado a la frustración. Sin embargo, la esperanza es una perra que nunca suelta la presa.

Traduction temporaire :
Elle compte le nombre de cadeaux, de petits-enfants, de couverts sur la table, de porte-serviettes à l'effigie du Père-Noël et de portions de glace. Elle observe le sapin, chargé, surchargé avec les lumières et les décors typiques sortis pour l'occasion. Avec ses doigts, elle effleure la nappe en coton blanche brodée en fil du Paraguay que sa mère utilisait chaque 25 décembre et s'assied en attendant l'arrivée de sa famille.
Si elle ne savait pas ce qu'elle sait, elle serait heureuse.
Elle sait qu’elle est un personnage de fiction. Elle sait qu’un personnage de fiction ne franchit jamais le monde imaginaire auquel il appartient. Par conséquent, elle sait que son profond désir de voir les siens vivre au-delà de ces lignes est condamné à la frustration. Et pourtant, l’espoir est un chien qui ne lâche jamais sa proie.

mercredi 2 novembre 2016

Projet Hélène / Audrey – phrases 104-105

Eso me gustó de ella, así como la rápida complicidad que se estableció entre nosotras, pues ambas compartíamos las más asombrosas y mágicas ideas acerca del mundo y de las cosas: al igual que yo, adoraba los días sin sol, los juguetes antiguos y a los gatos antes que a los perros. Por ella conocí los cuentos de Scheherazade (donde los ladrones son hervidos en tinajas de aceite), la mitología griega (con Cronos que devoraba a sus hijos) y un sinfín de leyendas polacas, pobladas de hombres lobo, fantasmas en campanarios y dragones que descuartizan a valientes caballeros.

Traduction temporaire :
Cela me plut, tout comme la complicité qui s'établit rapidement entre nous, car nous partagions les idées les plus étonnantes et magiques sur le monde et sur les choses : comme moi, elle adorait les jours sans soleil, les jouets anciens et les chats plutôt que les chiens. Grâce à elle, je découvris les contes de Shéhérazade (où les voleurs sont plongés dans des jarres d'huile bouillante), la mythologie grecque (avec Chronos qui dévorait ses fils) et un nombre incalculable de légendes polonaises, peuplées de loups-garous, de fantômes errant dans des clochers et de dragons taillant en morceaux de preux chevaliers.

Projet Hélène 5 – phrases 343-348

¿A cuántos mataron?, inquirió Clyde. No se sabe, setenta, ochenta tal vez. Clyde, con gesto pensativo, pasándose la mano por el mentón, lo interrumpió. En May Lay, en Vietnam, los nuestros mataron a una treintena y esa masacre disparó de algún modo el fin de la guerra. No ha sido el caso en el Perú, respondió él. Meses después de la matanza, fui con Manuel, un colega, hasta el lugar, a conseguir pruebas, a recuperar vestigios, y removimos la tierra, nos hundimos en el barro, y encontramos huesos calcinados.

Traduction temporaire :
Combien ils en ont tué ? s’enquit Clyde. On ne sait pas, soixante-dix, peut-être quatre-vingts. Clyde l’interrompit, l' air pensif, passant sa main sur son menton. À My Lai, au Vietnam, les nôtres ont tué une trentaine de personnes dans un massacre qui a d’une certaine manière sonné la fin de la guerre. Ça n’a pas été le cas au Pérou, répondit-il. Des mois après, je me suis rendu sur les lieux avec Manuel, un collègue, pour recueillir des preuves et des pièces à conviction. On a retourné la terre, on s’est enfoncés dans la boue, et on a trouvé des os calcinés.

Projet Nathalie / Florence – phrases 100-106

“Quiero hablar con Olaf. Podemos llegar a un acuerdo”, dijo.
Apenas le dejaron completar la frase. Minutos después, lo único que quedaba de Svensson, el brillante etólogo que introdujo a los animales en la web, eran los huesos del espinazo y la tela raída del pantalón, desparramados por el porche de su casa.

4.

Las agresiones y atentados se multiplicaron. ProLabs suspendió a todos los usuarios, pero ya era tarde. Las reuniones clandestinas de mascotas se celebraban en todas las esquinas y baldíos de las ciudades. Se los escuchaba a ladrido y maullido limpio, desde los fondos de las casas suburbanas.

Traduction temporaire :

« Je veux parler à Olaf. Nous pouvons parvenir à un accord », dit-il. À peine le laissa-t'on finir sa phrase. Quelques minutes plus tard, il ne restait de Svensson, le brillant éthologue qui avait introduit les animaux sur le web, que les os de sa colonne et la toile usée de son pantalon, éparpillés sur le porche de sa maison.

4.

Les agressions et attentats se multiplièrent. ProLabs coupa l'accès à tous les usagers. Il était déjà trop tard. Les réunions clandestines des animaux domestiques avaient lieu dans tous les coins et terrains vagues de la ville. Dans les banlieues, du plus profond des maisons, on les écoutait aboyer et miauler à la mort.

Projet Chloé – micros série 1

*

Seguía persiguiéndome. Sus garras rozaban mi espalda. Se oía “¡la comida!”. De pronto, mi madre me sacó el casco de realidad virtual y me fui a cenar.
Il continuait de me poursuivre. Ses griffes frôlaient mon dos. On entendait "à table !". Tout à coup, ma mère a ôté mon casque de réalité virtuelle et je suis allé dîner.

*

Fue la persona más intratable que conocí en mi vida y sin embargo todavía leo sus novelas. Mejor homenaje no se me ocurre.
Il aura beau avoir été la personne la plus intraitable que j'ai connue de ma vie, je lis encore ses romans. Je n'ai pas en tête de meilleur hommage.

*

La mano rítmica y obediente digitaba constante y eléctri-ca en el teclado del celular frases imprecisas y mensajes frívolos en abreviaturas exóticas.
Constante et électrique, la main rythmique et obéissante tapait sur le clavier du mobile des phrases imprécises et des messages frivoles en abréviations exotiques.

*

El dolor será un extraño con el tiempo, desaparecerá lentamente como ella.
Avec le temps, la douleur deviendra une étrangère, elle disparaîtra lentement, comme elle. 

*

Hoy volviste. Te miro fijo, irritada. Te arranco de mi cabe-za. Pero se que vas a volver pronto, siempre volvés. Hasta entonces. Qué inspiradora resulta una cana, pienso.
Aujourd'hui, tu es revenu. Je te regarde fixement, irritée. Je t'arrache de ma tête. Mais je sais que tu vas vite revenir, tu reviens toujours. Jusqu'à présent. Un cheveu blanc est une vraie source d'inspiration ! me dis-je.

*

Me levanté de la cama, fui hasta al lado de la cuna y le dije a mi bebé: vengo a dormir contigo porque tengo miedo.
Je me suis levé du lit, suis allé près du berceau et j'ai dit à mon bébé : je viens dormir avec toi parce que j'ai peur.

*

Me enteré por Internet que a mi padre lo busca la poli-cía de muchos países, y yo que pensaba que era un prestigioso diplomático.
J'ai appris par Internet que mon père est recherché par la police dans de nombreux pays. Et moi qui pensais que c'était un prestigieux diplomate.

Projet Jennifer (AI) 2 – texte entier

Eduardo Cerdán (Mexique)

Los jodidos

Espero en la terminal. Frente a mí se sienta una mujer gorda y morena que aprieta contra su seno desnudo a un bebé cachetón. En su derredor discurren una niña y un niño menores de diez años. Ella, de piel tiznada, tiene por bigote una costra blanca de mocos secos. En el cabello aceitoso de él pululan varios piojos. Los hermanos gritan, se empujan, juegan. "Sale que tú venías en tu coche y eras mi chofer", dice ella. En eso se escucha la voz altísima de la que antes amamantaba:
— ¡Les dije que se estén quietos! ¡A ver! Tú—señala a la niñita—, saca la cobija de la pañalera. ¡Ésa no, pendeja! Saca la del Winnie Pooh. Ándale, ahora échamela.
La mocosa cubre con la frazada al bebé y a la madre antes de que ésta se dirija al piojoso:
— ¿No quieres ir al baño, mi'jo?
Él asiente sacudiendo su madeja de pelo en forma de hongo.
— ¡Acompáñalo! —dice la señora mientras empuja con el pie descalzo las nalgas de su hijita.
Los niños caminan tomados de la mano hasta el baño y regresan al cabo de unos minutos. Enseguida vocean el destino de la familia. La gorda se calza sus sandalias de plástico y se levanta con el bebé en brazos; la niña coge la pañalera y se la cruza en el hombro derecho; el criador de piojos no hace nada.
Y así se van los cuatro jodidos, con la pobreza a cuestas. La niñita se detiene y voltea por un brevísimo instante hacia donde estoy sentado. Le dibujo una sonrisa y ella me regala otra a cambio. De lejos noto que espejean sus ojos grandes y tiernísimos: están llenitos de desesperanza.

Traduction temporaire :

Eduardo Cerdán (Mexique)

Les misérables

J’attends dans la gare. Une grosse femme brune qui serre un bébé joufflu contre sa poitrine nue s’assied en face de moi. Autour d’elle, une gamine et un gamin qui ont moins de dix ans gigotent. Une croûte blanche de morve séchée forme une moustache sur la lèvre de la fille, qui a la peau maculée de noir. Des poux grouillent dans les cheveux gras du garçon. La sœur et le frère crient, se poussent, jouent. « Vas-y, on fait comme si tu arrivais dans ta voiture et tu étais mon chauffeur », dit-elle. À cet instant, la voix très forte de celle qui allaitait plus tôt résonne :

Projet Chloé 12 – phrases 108-114

Me acordé otra vez de Roxana. De su chompa suelta hasta los muslos, de su pantalón blanco hasta las rodillas, sus medias cubanas a pesar del frío. Del lunar en su mejilla izquierda, de sus cejas pobladas, de su «corte pan»; del brillo de las pulseras de colores en sus manos cuando bailaba Like a virgin, imitando a Madonna.
—Calancón de mierda, dije, Calancón conchesumadre.
—Boys don´t cry, dijo Rubén. Los demás rieron.
Doblamos por Junín y cruzamos Cuzco. 

Traduction temporaire :
Je repensai à Roxana. À son pull large descendant jusqu'aux cuisses, à son pantalon blanc jusqu'aux genoux, ses bas cubains malgré le froid. Au grain de beauté sur sa joue gauche, à ses sourcils fournis, à sa « coupe punk » ; à l'éclat des bracelets colorés à ses poignets quand elle dansait sur Like a virgin, en imitant Madonna.
— Terroriste de merde, grognai-je, terroriste de fils de pute !
— Boys don't cry, fredonna Rubén.
Les autres rirent. Nous tournâmes par Junín et traversâmes Cuzco.

Projet Pauline M.G. – phrases 110-115

Al llegar a la autopista ambos se acercaron a la baranda de metal. Caminaron cogiendo la baranda con una mano por el borde de la pista hasta que llegaron al primer puente peatonal. El Espantajo se adelantó a la chica y hurgó debajo del puente, cerca de la baranda. Encontró un fósforo. Ella sonrió y se acercó al muchacho, ambos se sentaron sobre la tierra, el Espantajo prendió el troncho y lo fumaron callados, mirando los carros que pasaban a toda velocidad.
— ¿Qué pasaría si cruzo la pista?

Traduction temporaire :
Arrivés à l'autoroute, ils s'approchèrent de la rambarde en métal. Ils marchèrent le long de la route en tenant la barrière d'une main, jusqu'à ce qu'ils atteignent la première passerelle. L’Épouvantail passa devant la petite et farfouilla sous le pont, près de la barrière. Il trouva une allumette. Elle sourit et s'approcha du garçon. Ils s'assirent par terre. L'Épouvantail alluma le joint et ils fumèrent, silencieux, en regardant les voitures qui roulaient à toute vitesse.
— Qu'est-ce qui se passerait si je traversais la route ?

mardi 1 novembre 2016

Projet Rachel / Sébastien – phrases 81-89

―¿Tienes algún tipo de formación psicológica en tu programación, Samuel? ―me pregunta. Siente curiosidad.
―Solo lo básico; Piaget, Wundt, Vygotski… ¿Por qué lo dices, quieres que interprete tu pesadilla? ―arqueo una ceja en un gesto inquisitivo que arranca una risilla en Danny―. Y antes de que lo preguntes; no, no tengo programado el sentido del humor. Lo he aprendido, igual que lo aprenden los niños pequeños.
―Pues ojalá pudieras interpretarla ―responde pensativo―. Si es que tiene algún tipo de interpretación, claro. Por cierto, los androides no podéis tener sueños, ¿qué opináis sobre ellos?

Traduction temporaire :
― Tu as une quelconque formation à la psychologie dans tes programmes, Samuel ? Il est curieux.
― Seulement la base. Piaget, Wundt, Vygotski… Pourquoi cette question ? Tu veux que j'interprète ton cauchemar ? Je fronce les sourcils, inquisiteur, arrachant un petit rire à Danny. Et, si tu veux vraiment le savoir, non, mon sens de l'humour n'a pas été préprogrammé. Je l'ai acquis de la même façon que les enfants acquièrent le leur.
― Eh bien, ce serait génial si tu pouvais l'interpréter, répond-il, songeur. En supposant qu'il ait un sens, évidemment. D'ailleurs, vous autres, les androïdes qui ne pouvez pas en avoir, que pensez-vous des rêves ?