mardi 31 octobre 2017

Projet Justine / Elena – texte 134

La fiera

Cierta noche de luna llena, un lobo se convierte en hombre. Va al pueblo, consigue una escopeta y sale a cazar lobos.  Elimina   miembros de su propia manada, lo sabe, pero el instinto humano es ingobernable.

Traduction temporaire :

La bête féroce

Une nuit de pleine lune, un loup devient homme. Il se rend au village, se procure un fusil et part chasser des loups. Il élimine des membres de sa propre meute, il le sait, mais l'instinct humain est incontrôlable.

Projet Justine / Elena – texte 133

Añicos

Anoche vi que una estrella se desplomó sobre el campanario de la iglesia; destrozándose, destrozándolo. Las ratas, famélicas como siempre, aprovecharon para engullir polvo estelar hasta hartarse, los restos de las campanas y todos los escombros. No más engaños, ahora conozco donde van a parar la fe y las estrellas.

Traduction temporaire :
En morceau

Hier soir, j'ai vu qu'une étoile était tombée sur le clocher de l'église ; se détruisant, le détruisant. Faméliques, comme toujours, les rats en ont profité pour engloutir tout leur soûl de poussière stellaire, les restes des cloches et les décombres. Plus de mystification. Désormais, je sais où vont échouer la foi et les étoiles.

Projet Cindy 4 – phrases 206-211

Algunos niños solían jugar al escondite entre las enormes raíces convulsas que levantaban las baldosas de la acera, y el árbol se llenaba de risas y de cuchicheos. Entonces ella se asomaba a la ventana y golpeaba las manos; los niños se dispersaban asustados, sin reparar en su sonrisa de niña que a su vez desea participar en el juego. Solitaria, permanecía largo rato acodada en la ventana mirando el oscilar del follaje siempre corría alguna brisa en aquella calle que se despeñaba directamente hasta el río y era como hundir la mirada en un agua movediza o en el fuego inquieto de una chimenea. Una podía pasarse así las horas muertas, vacía de todo pensamiento, atontada de bienestar. Apenas el cuarto empezaba a llenarse del humo del crepúsculo ella encendía la primera lámpara, y la primera lámpara resplandecía en los espejos, se multiplicaba como una luciérnaga deseosa de precipitar la noche. Y noche a noche dormitaba junto a su marido, sufriendo por rachas.

Traduction temporaire :

« Jamais »... Et ainsi, passèrent les heures, les jours et les années. Toujours ! Jamais ! La vie, la vie ! En se ressaisissant, elle se rendit compte que son mari s'était éclipsé de la chambre. Toujours ! Jamais !… Et la pluie, secrète, égale, continuait encore à susurrer du Chopin. L'été effeuillait son calendrier brûlant. Des pages lumineuses et aveuglantes, semblables à des épées d'or, et des pages aussi humides et malsaines que le souffle des marais, tombaient ; ainsi que des pages de tempête furieuse et brève et des pages de vent chaud, du vent qui apporte les « filles de l'air » et les accroche à l'immense caoutchouc. Quelques enfants avaient l'habitude de jouer à cache-cache au milieu des énormes racines convulsées qui soulevaient les dalles du trottoir, et l'arbre s'emplissait de rire et de chuchotements. Alors, elle regardait par la fenêtre et frappait dans ses mains ; les enfants se dispersaient, effrayés, sans remarquer son sourire de petite fille qui a, elle aussi, envie de participer au jeu. Solitaire, elle restait un long moment accoudée à la fenêtre, à regarder le mouvement du feuillage. La brise courait toujours dans cette rue qui se précipitait directement jusqu'à la rivière, et c'était comme plonger son regard dans une eau agitée ou dans le feu tumultueux d'une cheminée. Elle pouvait passer ainsi ses heures perdues, vide de toute pensée, étourdie de bien-être. À peine la chambre commençait-elle à se remplir de la fumée du crépuscule qu'elle allumait la première lampe et cette première lampe resplendissait dans les miroirs, se multipliait comme une luciole désireuse de précipiter la nuit. Et nuit après nuit, elle somnolait à côté de son mari, en souffrant par crises.

Projet Basta ! Rachel – texte 7

CINZIA RICCIUTI

CONCIERTO

Parece que te vieron cantando, parece también que llorabas emocionada. Lo tenías al lado, querías que participara de tu éxtasis, lo abrazabas y te bamboleabas, lo besabas. Me dicen que él parecía una roca ridícula. Una especie de estatua burlo- na. Sin embargo, parece que continuaste navegando en tu naufragio dulzón. Siempre ha sido así y yo no te diré nada. No te diré que, desde que te saquearon el corazón, al amor hubo que comprarlo, que desde que te convertiste en nada, intuiste que había que arrastrarse. Tampoco te diré que repetiste en tus hombres la maldad de aquel padre primigenio y maldito. ¿Para qué decirte todo esto? Tú lo sabes, yo lo sé y sin embargo ningu- na de las dos quizás sepa nada. Además el corazón no crece de nuevo, la pesadilla no termina. Es mejor vivir en la droga de la insatisfacción solapada y de la sonrisa postiza, como las tetas.

Traduction temporaire :

Concert

Il paraît qu'on t'a vue en train de chanter, il paraît aussi que tu pleurais, que tu étais émue. Il était à côté de toi, tu voulais qu'il partage ton extase, tu le serrais dans tes bras et te balançais, l'embrassais. On me dit qu'il avait l'air d'un rocher ridicule. Une espèce de statue moqueuse. Cependant, il paraît que tu as continué à naviguer sur ton naufrage douceâtre. Il en a toujours été ainsi et moi, je ne te dirai rien. Je ne te dirai pas que, depuis qu'on a saccagé ton cœur, il a fallu acheter l'amour, que depuis que tu es devenue néant, tu as pressenti qu'il fallait ramper. Je ne te dirai pas non plus que tu as reconduit chez tes hommes la méchanceté de ce père primitif et maudit. Pourquoi te dire tout ça ? Tu le sais, je le sais. Et cependant, peut-être bien qu'aucune de nous deux ne sait rien. De plus, le cœur ne repousse pas, le cauchemar ne prend pas fin. Il vaut mieux vivre dans la drogue de l'insatisfaction dissimulée et du sourire faux, comme les seins.

lundi 30 octobre 2017

Projet Justine / Elena – textes 129-130-131-132

Cráter

Sin causa, motivo, o justificación aparente. Profundo como pozo dantesco.  Un agujero en tu cabeza.  Ominoso.  Impredecible.

Traduction temporaire :

Cratère

Sans cause, motif ou justification apparents. Profond comme un puits dantesque. Un trou dans ta tête. Répugnant. Imprévisible.

Venganza

Despechado ante la indiferencia de ella, el domador ordena a sus leones que ataquen. La maga, con sumo placer, hace de cada fiera un amante.

Traduction temporaire :

Vengeance

Dépité devant son indifférence, le dompteur ordonne à ses lions d'attaquer. La magicienne transforme chaque fauve en amant, avec un immense plaisir. 

Tomar riesgo

—Te vas a morir de hambre fuera de tu hoyo.
—Eso está por verse —responde el árbol a los pájaros de mal agüero que lo miran pasar.

Traduction temporaire :

Prendre le risque

— Tu vas mourir de faim hors de ton trou.
— Ça reste à voir, répond l'arbre aux oiseaux de mauvais augures qui le regardent passer.

Salvaje

Elimina al enemigo del modo más cruel: detona una carga de palabras odiosas, gastadas, en descomposición.

Traduction temporaire :
Sauvage

Il élimine son ennemi de la façon la plus cruelle : il fait exploser une charge de mots odieux, usés, en décomposition. 

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Elena – texte 127

Víspera

—Cambio pianos viejos por nuevos —anuncia el mercader. 
En la clara luz de este sol que aún no abriga el día, la descomunal bolsa de gasa que dobla al mercader en dos bajo su peso es un espectáculo extraño y hermoso. De acuerdo al ángulo de visión, bajo esa gasa o tenue tul que los contiene, algunos pianos se distinguen claramente, otros se adivinan. —Elija, niña —dice dirigiéndose a la joven a cuya humilde puerta ha llamado—. Por su sonoridad de bombo legüero, el vertical de la izquierda es el más indicado para interpretar mazurcas.   Si, pese al invierno, le agrada la vida al aire libre, le sugiero el blanco más pequeño, suena como un cuerno de caza. El negro de media cola en cambio… Unos maullidos insistentes interrumpen la exposición que se proponía detallada. 
—¿Qué ocurre, Aladina? —pregunta la joven con preocupado afecto, confía en el instinto del animal y es evidente que a su gata le desagrada el extraño. Comprende entonces que, aunque por algunos minutos se atreviera a soñar algo distinto, deberá atenerse al plan previsto: iniciar los estudios en ese piano desvencijado, de incierto origen, que pertenece a su familia desde siempre y en el cual, si se atiene a lo que conoce o recuerda, nunca tocó nadie.

Traduction temporaire :

Veille

— J'échange de vieux pianos contre des neufs, annonce le marchand.
Dans la pâle lumière du soleil qui ne couvre pas encore le jour, le sac en gaze, démesuré et faisant ployer le marchand sous son poids est un spectacle étrange et beau. Sous cette gaze ou ce tulle fin contenant les pianos, on en distingue nettement certains, on en devine d'autres, selon l'angle de vue.
— Choisissez, petite demoiselle, dit le marchand en s'adressant à la jeune fille vivant dans l'humble demeure à la porte de laquelle il a frappé.
Avec sa sonorité de bombo legüero (1), le vertical, sur la gauche, est le plus indiqué pour jouer des mazurkas. Si malgré l'hiver, vous aimez la vie à l'air libre, je vous suggère le blanc, plus petit, il sonne comme un corps de chasse. Le demi-queue noir, en revanche… Des miaulements insistants interrompent la présentation, qui se voulait détaillée.
— Que se passe-t-il, Aladina ? demande la jeune fille avec une tendresse soucieuse. Elle a confiance dans l'instinct de l'animal, or, là, il est évident que l'étranger déplaît à sa chatte. Elle comprend alors que même si, l'espace de quelques minutes, elle avait osé rêver d'autre chose, elle devra s'en tenir au plan prévu : commencer ses études sur ce piano déglingué, d'origine incertaine, appartenant à sa famille depuis toujours, et sur lequel, si elle s'en tient à ce qu'elle sait ou à ce dont elle se souvient, personne n'a jamais joué.

(1) Bombo legüero : instrument de musique à percussion constitué d'un fût et d'une ou de plusieurs peaux tendues. Le son peut être entendu à une lieue de distance.

Projet Chloé T – phrases 36-39

Desde entonces, se dijo que en la Federación Mexica nunca se ponía el sol. La alocución terminó con una sinfonía triunfal, tocada de nuevo con los exóticos instrumentos del folclore español, y los niños silbaron en agradecimiento por el espectáculo. Una compuerta se abre en el centro de la plataforma, y el altar se eleva hasta la superficie mientras los sacerdotes embadurnan de sangre su cuerpo, trémulo por el llanto. Luego la tumban con ternura sobre él y sujetan sus extremidades a cada esquina.

Traduction temporaire :
Depuis lors, on dit que le soleil ne se couchait jamais sur la Fédération Méchique. L’allocution s'acheva au son d’une symphonie triomphale jouée une nouvelle fois par les instruments exotiques du folklore espagnol, et les enfants sifflèrent, le remerciant ainsi pour le spectacle.  Une trappe s’ouvre au milieu de la plateforme ; l’autel se soulève jusqu’à la surface pendant que les prêtres enduisent de sang son corps, secoué par les sanglots. Puis ils l’y allongent délicatement et attachent ses membres à chaque angle.

samedi 28 octobre 2017

Projet Hélène 5 – phrases 424-430

Y no creo que nos traigan problemas, no. No creo que se les ocurra irse a la policía a denunciarnos por daños a su coche intruso. No, no lo harán, tenemos sus nombres y sus datos. Ellos saben que no estamos solos, que nuestros hermanos están en todo lugar. ¿Me equivoco?, preguntó, dirigiéndose a ambos hombres, que ahora parecían respirar más tranquilos. No, no se equivoca, balbuceó el pelirrojo. Clyde hizo un gesto vago hacia su rostro y, luego, hacia el rostro del asiático.

Traduction temporaire :
Et puis, je ne crois pas qu’ils nous causent des problèmes. Je ne crois pas qu’ils auront l’idée de nous dénoncer à la police pour la dégradation de leur voiture indésirable. Non, ils ne le feront pas ; nous avons leurs noms et leurs informations personnelles. Ils savent parfaitement que nous ne sommes pas seuls, que nos frères sont partout. Je me trompe ? demanda-t-il, en s’adressant aux deux hommes, qui semblaient respirer plus tranquillement. Non, vous ne vous trompez pas, balbutia le roux. Clyde esquissa un geste vague en direction de son visage, un autre en direction du visage de l’Asiatique.

lundi 23 octobre 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 267-271

Olaf está viejo y cansado. Es posible que Kuddel se imponga en las elecciones que se llevarán a cabo en el comité de gobierno cuando el líder muera. Pero también es posible que su cría y partidarios se subleven a esta decisión. En ese caso puede que se avecinen otra vez batallas y el terror, ahora entre los perros y los gatos. Mientras tanto nosotros, las lauchas, los vampiros, cuervos, sapos, comadrejas y culebras, cucarachas, topos y escorpiones, todos los que nunca dormimos con sábanas, argumentamos en foros ni fuimos mascotas de nadie, seguimos esperando que alguna vez nos llegue la hora.

Traduction temporaire :

Olaf est vieux et fatigué. Il est possible que Kuddel l'emporte aux élections qui auront lieu au comité de gouvernement quand le lider mourra. Mais il est également possible que sa descendance et ses partisans se soulèvent contre cette décision. Dans ce cas, il se peut que d'autres batailles s'annoncent, cette fois entre les chiens et les chats. Pendant ce temps, nous, les rongeurs, sangsues, corbeaux, crapauds, belettes et serpents, cafards, taupes et scorpions, nous tous qui n'avons jamais dormi dans des draps, discuté sur des forums, ni été les animaux de compagnie de personne, nous continuons d'espérer qu'un jour, notre heure viendra.

Projet Basta ! Sabrina – texte 2

MAITE AYALA BRANDT

MUJER EN PENA

A Ruth le pareció que podía irse a descansar, bañarse para quitarse de raíz «el olor a cocina» como decía ella, y mirar en la TV por un rato algún programa o película interesantes. No esperaba que Román llegara sino después de la medianoche como solía acostumbrar cuando andaba en eso del dominó con Luis, El Chino y César. Entró de súbito y nada que la miró. Ella sintió su ebrio mal humor a distancia y supo que los insultos llenarían otra vez de morados las paredes de su casa.

Traduction temporaire :

Maite Ayala Brandt

Femme en peine

Ruth crut qu'elle pouvait aller se reposer, se laver pour se débarrasser complètement de "l'odeur de cuisine", comme elle disait, et regarder un moment une émission ou un film intéressant à la télé. Elle n'attendait pas Román avant minuit, à son habitude lorsqu'il se lançait dans des parties de domino avec Luis, Le Chinois et César. Il entra subitement et la regarda à peine. Elle sentit de loin sa mauvaise humeur ivre et comprit que de nouveau, les insultes couvriraient de bleus les murs de leur maison.

Projet Basta ! Ludivine – texte 2

NADIR CHACÍN

MI CREADOR

Quédate, cambiaré todas tus bellezas. Las moldearé con mis manos una a una, mezcladas con agua, hasta que dejes de ser bella. Mataré tu nombre cuando destruya tu hermosa boca. Cuando mi barro tape la palidez de tus labios. Con lo que quede de ti haré otra mujer que no sea bella. Una inteligente.  Tus sobras se perderán dentro de mi nueva creación. Y cuando te extrañe, que seguro pasará, esparciré buscándote los sesos de ella.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

samedi 21 octobre 2017

Projet Sonita 22 – phrases 7-8

Y el hombre dice “Quiobo, vecino”. Y Humberto responde “buenas tardes” mientras sigue en la mecedora del porche echando una cervecita, a esa hora, cuando vuelven a la ciudad las parvadas del campo y llenan los árboles de trinos y graznidos, cuando Humberto ha regresado del trabajo y quiere un momento a solas, para ver el cielo, para estar consigo mismo y dejar de ser el ingeniero Villaseñor, para transformarse en silencio y poder ir luego a la cocina o a la sala convertido en el padre de sus hijas, en el marido de su esposa, de ella, de la que grita:

Traduction temporaire :
Et l’homme lui demande « Quoi de neuf, voisin ? ». Et Humberto répond « Bonjour » sans bouger de son fauteuil à bascule, une bière à la main, à l’heure où les volées d'oiseaux des champs regagnent la ville et emplissent les arbres de gazouillements et de graillements. Cette heure où Humberto est rentré du travail et veut être seul un moment ; pour regarder le ciel, se retrouver avec lui-même et cesser d'être l’ingénieur Villaseñor, pour se transformer en silence et pouvoir ensuite aller dans la cuisine ou dans le salon, changé en père de ses filles, mari de sa femme, elle, celle qui crie :

Projet Michaël / Hélène P – phrases 5-7

La señora que nos mostró la casa tampoco me resultó agradable, me miraba con desconfianza, cuando lo hacía, y solo se dirigía a Enrique. Eso no me importó nada, pues mientras ellos hablaban de precios y de arreglos necesarios, más bien urgentes, yo comencé a pasear por el lugar. Todo iba de horrible a horroroso, pero no fue suficiente hasta que llegué al baño y vi aquel desastre lleno de hongos, de humedad y suciedad.

Traduction temporaire :

La dame qui nous montra la maison ne me sembla pas non plus agréable. Elle me regardait avec méfiance, du moins lorsqu’elle me regardait, et ne s’adressait qu’à Enrique. Cela ne me dérangea pas le moins du monde, car pendant qu’ils parlaient prix et travaux nécessaires, pour ne pas dire urgents, moi, je commençai à m'y promener. Tout allait de mal en pis, mais ce n'était rien comparé au moment où je suis arrivé dans la salle de bain. Je n'ai trouvé qu'un vrai désastre plein de champignons, d'humidité et de saleté.

samedi 14 octobre 2017

Projet Basta ! Nieves – texte 12

DIANA RÍSQUEZ THIELEN

VIOLENCIA

Palabra maldita, me debato entre tus intersticios, violación indolencia  Soy mujer, pero no me reconozco. Mi madre... y su madre, y la madre de ella, soy la última de una cadena extraviada. Desubicada hace siglos,  me busco en ti. Tu golpe me hace cuerpo,  este que no domino, He aquí mi tragedia: Tú me significas. He aquí mi redención: soy el eslabón perdido.

Traduction temporaire :

DIANA RÍSQUEZ THIELEN

Violence

Mot maudit, je me débats entre tes interstices, viol indolence Je suis femme, mais je ne me reconnais pas en tant que telle. Ma mère… et sa mère, et sa mère à elle, je suis la dernière d’une chaine égarée. Désorientée depuis des siècles, je me cherche en toi.Ton coup me transforme en corps, celui que je ne maîtrise pas, Voici ma tragédie : Tu me signifies. Voici ma rédemption : je suis le chaînon manquant.

Projet Hélène / Audrey – phrases 161-162

«Es mi amiga, tía, por favor», escuché que respondía la invisible Rutka, pues para entonces todo lo demás había desaparecido y solo estábamos la tía de Rutka y yo. Ella acercaba cada vez más su rostro a mi barbilla, como buscando el punto exacto donde herirme, mientras con su frío dedo índice repasaba un costado de mi cuello y esbozaba una sonrisa maligna con un hilo de saliva que se escurría por la comisura de sus labios.

Traduction temporaire :
J'entendis l'invisible Rutka répondre : « C’est mon amie, tata, s’il te plaît ». À ce moment-là, tout le reste avait disparu, nous étions seules, la tante de Rutka et moi. Elle approchait de plus en plus son visage de mon menton, comme si elle cherchait le point exact pour me blesser, tandis que son index froid parcourait un côté de mon cou et qu'elle ébauchait un sourire méchant, un filet de bave dégoulinant de la commissure de ses lèvres.

Projet Cindy 4 – phrases 198-205

Se acercó a la ventana, apoyó la frente contra el vidrio glacial, Allí estaba el gomero recibiendo serenamente la lluvia que lo golpeaba, tranquilo y regular. El cuarto se inmovilizaba en la penumbra, ordenado y silencioso. Todo parecía detenerse, eterno y muy noble. Eso era la vida. Y había cierta grandeza en aceptarla así, mediocre, como algo definitivo, irremediable. Mientras del fondo de las cosas parecía brotar y subir una melodía de palabras graves y lentas que ella se quedó escuchando: «Siempre». 

Traduction temporaire :

Elle s'approcha de la fenêtre, appuya son front contre le verre glacial. Le caoutchouc était là, recevant sereinement la pluie qui le frappait, tranquillement et régulièrement. La chambre s'immobilisait dans la pénombre, rangée et silencieuse. Tout paraissait s'arrêter, éternel et très noble. C'était ça, la vie. Et il y avait une certaine grandeur à l'accepter telle quelle, médiocre, comme quelque chose de définitif, d'irrémédiable. Tandis qu'au fond des choses semblait naître et monter une mélodie de mots graves et lents qu'elle resta à écouter : « Toujours ».

lundi 9 octobre 2017

Projet Basta ! Chloé T – texte 6

MICHELLE ROCHE RODRÍGUEZ

LATA DE GALLETAS Fragmento

«Mirar su cuerpo fue como ser golpeada con kilos de certidumbre. Su masa la pintaba monstruosa. Me la imaginé desesperada, engullendo las galletas que hacía mamá. Desde que yo me fui, mi hermanita había pasado dos mil quinientos cincuenta y cinco días sola y asustada, comiéndose ciento veintiséis mil galletas y había llegado a los catorce años con un sobrepeso  de ciento diez kilos. Los ojos se me aguaron de imaginarla comiendo escondida. Y ella me mostró la lata de galletas que tenía bajo su cama. Cuando la abrió, el olor me recordó las noches que pasé escondida en la cocina para que papá, al no verme atravesada en su camino, olvidara hacerme daño. Cada galleta que mi hermana se comía era una menos que se vendía y disminuía el dinero que tendría mamá para pagar el vicio de papá». 

Traduction temporaire :

La boîte à biscuits

(Fragment)

Regarder son corps a été comme être frappée par des kilos de certitude. Sa masse la rendait monstrueuse. Je l'ai imaginée désespérée, engloutissant les biscuits que confectionnait maman. Depuis mon départ, ma petite sœur avait passé deux-mille-cinq-cent-cinq jours seule et effrayée, à manger cent-vingt-six-mille biscuits ; elle avait quatorze ans et un surpoids de cent-dix kilos. Mes yeux se remplirent de larmes en l’imaginant manger en cachette. Et elle me montra la boîte à gâteaux qu’elle conservait sous son lit. Quand elle l’a ouvert, l’odeur m’a rappelé les nuits que j’ai passées cachée dans la cuisine pour que papa, ne me voyant pas en travers de son chemin, oublie de me faire du mal. Chaque biscuit que ma sœur mangeait lui en faisait un de moins à vendre, réduisant ainsi l’argent dont maman disposerait pour payer le vice de papa.

samedi 7 octobre 2017

Projet Chloé T – phrases 33-35

Tras la victoria, Moctezuma el Serio se reunió con el resto de Oradores y les convenció de que esta afrenta a los dioses no podía quedar sin castigo. Si no hacían nada, los falsos profetas volverían en mayor número y la guerra nunca acabaría hasta que los destruyeran. La armada confederada del Cem Ānáhuac cruzó el mar con las sierpemplumadas e invadió estas tierras, fundando en esta península la colonia de Nueva Ma' Ya'ab. 

Traduction temporaire :
Après leur victoire, Moctezuma le Grave réunit les autres Orateurs et les convainquit que cette offense envers les dieux ne pouvait pas rester impunie. S’ils ne réagissaient pas, les faux prophètes reviendraient plus nombreux encore et la guerre ne cesserait qu’une fois qu’il les auraient détruits. L’armée confédérée du Cem Ānáhuac traversa la mer avec les serpemplumés et envahit ces terres, fondant la colonie de la Nouvelle Ma' Ya'ab sur la péninsule.

Projet Basta ! Sabrina – texte 1

BELKYS ARREDONDO OLIVO

Todo es desaparición.
Las palabras ofrecen banderillas y vidrios rotos.

Estás en la calle pena
La que no cree en hechizos

donde el olor perfora
 y la hora cae en forma de moneda.

Traduction temporaire :

BELKYS ARREDONDO OLIVO

Tout est disparition.
Les mots offrent des piques et du verre brisé.

Tu es sur la rue de la peine
celle qui ne croit pas aux sortilèges,

où l'odeur perfore
et l'heure tombe sous forme de pièces de monnaie.

Projet Basta ! Sébastien – texte 1

EDDA ARMAS

Absuelto

¿Cómo que inocente? ¿Inocente de qué? –preguntaban las lengüetas de fuego. La secuestró. Violentó. Apagó colillas en su cuerpo. Mutiló sus labios íntimos. Le ulceró las orejas y los pezones. Le desfiguró el rostro. Eso lo saben los médicos forenses. Los vecinos que oye- ron sus gritos. Lo sabe la policía que la rescató apenas él salió del edificio. Lo sabe su padre, quien trata de convencerse de que su hijo no es un monstruo, poniendo la duda en la reputación de ella. Pero no es ficción. Ella es alma y hueso roto y lo identifi- ca como su agresor. Es historia reseñada. Abanico de enfrenta- das opiniones. ¿Alguien cree que torturar puede encubrirse con impunidad? Pregunta látigo, al igual que esta: ¿Qué nos dice usted, jueza Rosa, consusentencia? Ella lame sus heridas con la lengua de la incomprensión. Ausculta los miedos en la pesa- dilla sin límites. La persiguen los pasos que se devuelven en el cuarto vacío. La voz de la jueza fallando en su contra, al dictar: absuelto. Alfileres. Rostros anónimos salvajemente ultrajados erosionan su piel. Ahogan los gritos que no tienen escucha.

Traduction temporaire :

Acquitté

Innocent, comment ça ? Innocent de quoi ? demandaient les petites langues enflammées. Il la séquestra. Il la viola. Il écrasa des mégots sur son corps. Il mutila ses lèvres intimes. Lui meurtrit les oreilles et les mamelons. Lui défigura le visage. Les médecins légistes sont bien au courant de tout cela. Les voisins qui entendirent ses cris. La police est au courant puisqu'elle la secourut juste après qu'il sortit de l'immeuble. Son père est au courant ; il essaie de se convaincre que son fils n'est pas un monstre, en mettant en question sa réputation à elle. Or, ce n'est pas de la fiction. Elle est cœur et os brisé et elle l'identifie comme son agresseur. Une histoire circonstanciée. Éventail d'opinions opposées. Quelqu'un croit-il que quand on torture, on peut jouir de l'impunité ? Question qui claque, à l'instar de celle-ci : Que nous dites-vous, madame la juge Rosa, à travers votre sentence ? Elle lèche ses blessures avec la langue de l'incompréhension. Elle ausculte ses peurs dans le cauchemar sans limites. Les pas qui reviennent la poursuivent dans la pièce vide. La voix de la juge se prononçant contre elle, lorsqu'elle rend le jugement : acquitté. Des aiguilles. Des visages anonymes sauvagement outragés érodent sa peau. Ils étouffent les cris qui ne sont pas écoutés.

mercredi 4 octobre 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 262-266

Una de las propuestas que más revuelo causa, y que sin embargo es apoyada en silencio o de forma abierta por gran parte de la población felina y canina, es la de abrir el ingreso a la web a todas las especies animales, muchas de las cuales ni siquiera están representadas por un ejemplar. “¿Qué podrían decirnos los delfines acerca del origen del universo?”, se pregunta un partidario de Kuddel en Twitter. “La gente está cansada de la crueldad y la confrontación permanentes”, reflexiona Mandrake, un cocker spaniel que acusa cuatro años de edad en su perfil de Facebook. “Queremos vivir en paz. Que todos los animales sean iguales, otra vez”.

Traduction temporaire :
L'une des propositions générant le plus de remous et pourtant soutenue en silence ou ouvertement par une grande partie de la population féline et canine est la suivante : ouvrir l'accès au web à toutes les espèces animales, dont beaucoup ne sont même pas représentées par un spécimen. « Que pourraient bien nous dire les dauphins au sujet de l'origine de l'univers? », se demande un partisan de Kuddel sur Twitter. « Les gens sont las de la cruauté et de la confrontation permanentes », remarque Mandrake, un cocker spaniel qui indique avoir quatre ans sur son profil Facebook :« Nous voulons vivre en paix. Que tous les animaux soient égaux, à nouveau ».

dimanche 1 octobre 2017

Projet Basta ! Nieves – texte 11

LENNIS ROJAS

EJERCICIO DE FICCIÓN

Puedo intentar el ejercicio de la ficción. Puedo contar cosas que no pasaron, pero también puedo tener presentes las historias de ellas. Historias negadas mil veces. Historias que no se quieren contar. Historias que se intuyen, flotando en conversaciones, como flechas invisibles o látigos. Están allí para que recuerde los nombres que no debo olvidar. Recordar. Recordar vergüenzas. Recordar como salvación. Recordar el nombre de la mujer de la cual provengo y el de todas ellas. Tener presente los nombres, sus nombres, mi nombre. ¿Por qué hablar de ficción si las tengo a ellas? ¿Por qué no contar sus nombres? Y sobre todo, por qué no nombrarla a ella, exorcizar el nombre de mis temores, el que dejó de latir, el que no puede ser ficción, el que escapa de etiquetas. Por qué hablar de ficciones si la puedo nombrar, si puedo atraparla por un instante. Y al decir su nombre decir: ella existió.

Traduction temporaire :

LENNIS ROJAS

Exercice de fiction

Je peux m'essayer à l’exercice de la fiction. Je peux raconter des choses qui ne se sont pas produites, mais je peux aussi tenir compte de leurs histoires à elles.  Des histoires niées mille fois. Des histoires que l’on ne veut pas raconter. Des histoires dont on a l’intuition, qui flottent sur des conversations, comme des flèches invisibles ou des fouets. Elles sont là pour que je me souvienne des prénoms que je ne dois pas oublier. Se rappeler. Se rappeler des hontes. Se rappeler pour vaincre. Se rappeler le prénom de la femme de laquelle je suis issue et celui de toutes les autres.  Garder à l’esprit les prénoms, leurs prénoms, mon prénom. Pourquoi parler de fiction si je les ai, elles ? Pourquoi ne pas raconter leurs prénoms ? Et surtout, pourquoi ne pas la nommer, elle ; exorciser le prénom de mes peurs, celui qui cessa de battre, celui qui ne peut pas être fiction, celui qui échappe aux étiquettes. Pourquoi parler de fictions si je peux la nommer, si je peux l’attraper pendant un instant. Et en disant son prénom dire : elle exista.